Du flan !
- Ouais, ouais, du flan, on veut du flan on en veut tous!
- Ouais, ouais, du flan, du flan ! Du flan maintenant !
Oh ben dis-donc je me dis, qu'est-ce qui se passe donc ici ?
- Il se passe, répond Léon, il se passe que l'automne tourne à l'hiver.
- Oui, renchérit Braise, Dracula la tient par la taille, oui, oui et oui, nous voulons un foyer, du feu dans la cheminée et du flan dans les assiettes.
Et moi je me dis tiens, tiens, voilà que je comprends de nouveau le Léon ?
Je le regarde à la dérobée, en me demandant pourquoi je fais ça à la dérobée, il n'y a rien à voler et personne ne me regarde en biais pour vérifier si je regarde les gens dans le bon sens.
Donc, je jette un œil au Léon et lui, voilà-t-y donc pas qu'il me renvoie un clin d'œil moqueur.
Ah! Je comprends, c'est ce Léon qui dans la vraie réalité de là-maintenant est en vérité Frédéric.
Bon, si j'étais dans un roman normal et pas dans un blog littéraire, je me laisserais aller à écrire : Là-dessus je me suis réveillée et tiens donc, j'étais endormie et tiens donc encore, tout ça n'était qu'un rêve, Braise, Dracula, Léon, moi, et les autres qui sont peut-être tous là, il y a du monde jusque dans le couloir, je ne les vois pas tous, alors peut-être ils sont tous là.
Ils sont tous là donc et je ne dors donc absolument donc point.
Je suis en pleine donkitude, l'ânerie m'anime ? Alors quoi ? Quoi et r'alors quoi?
- Alors, dit Paulette Dolstein, allez donc faire du flan au lieu de métaphysiquer dans le vide.
J'ai mis le lait à chauffer.
- Et n'oublie pas la fleur d'oranger a dit Braise et Dolstein grommelait que tout le monde savait qu'elle ne tolérait pas la fleur d'oranger.
Léon m'a conseillé de faire du flan nature à côté et les commandes ont jailli,
- Chocolat ! Café ! Vanille ! Verveine ! Violette ! Praliné !
Je faisais celle qui était mécontente de toutes ces demandes, n'empêche, ça sentait bon dans l'Appartement et tout le monde était là à attendre son flan préféré.