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Marité de Vos K

20 avril 2010

Un bonheur en papier

Braise

Qu'est-ce que je lis!? Des scénarios à la demande, une page d'écriture et hop Le BONHEUR!
Ah oui! Oui...

Bonjour, donc,


Je suis Thérèse Zukolowsky, dite Braise, la sœur de Rachel (et d'un Albert qui ne s'est pas encore montré ici...). Je viens des Voies Obscures mais ça fait bien longtemps que je prends les voies d'échappement, je suis comédienne, j'habite bien d'autres lieux.
J'ai vécu dans quelques tragédies, en Hermione, en Camille, chez Marivaux aussi, un peu de Shakespeare, Brecht, Bernhard etc....


Depuis quelques années, j'aborde aux grands territoires, Phèdre, Nora, Elvire, et les autres.
Et bien sûr, je réside régulièrement dans la "modernité" comme disent auteurs et réalisateurs.

- Tu comprends, c'est une femme  quittée pour une plus jeune, elle psychote, pour se venger elle monte les enfants contre le père,  elle déménage à l'étranger, il ne peut plus les voir.
Tu comprends le personnage?

- Ben oui, c'est Médée.

Et deux fois sur trois j'entends, Médée? Non, c'est Laurence, Marielle ou Pascale.

Mais quand même, Marité de Vos K. auteur moderne, si vous aviez envie de m'offrir à moi aussi, le bonheur d'une histoire et d'une scène, allez-y!

Je suis jalouse d'Alice, un Albert, un patio, du champagne au frais. Et j'adore le Ruinart!

Ah là là, si ce blog était connu, j'en recevrais une caisse en remerciement!
Ah mais non, tant qu'à rêver, j'en recevrais dix!

Tchao! Tchao! C'était Braise, Braise...

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19 avril 2010

Impuissance de l'auteur

Marité

J'ai promis de ne plus m'en occuper, mais voilà, j'y pense.
Est-ce que ça va bien se passer?
Est-ce que ça va se passer?
Ce que je sais d'Alice ...
Non, je ne dirai pas ce que je sais d'Alice.

Ah, mais qu'est-ce qui se passe chez Alice?
Est-ce qu'ils sont encore sur le patio, au champagne?

Quelle heure est-il chez eux?

Après tout, si le présent d'Alice et Albert est leur éternité, est-ce qu'ils ne sont pas dans le meilleur moment d'une relation?

J'étais si contente hier, de ma bonne action, je me disais oh comme c'est bien, je vais écrire de belles histoires pour tout le monde, ça rejaillira sur moi, une belle histoire m'arrivera aussi.
Mais  aujourd'hui
 je suis tourmentée par mon intervention, je crains le pire pour Alice.

Je n'ai qu'une chose à dire à ceux de l'Appartement:
Ne me demandez pas de changer vos vies, ni d'y intervenir, j'en ai assez fait.

18 avril 2010

Toute puissance de l'auteur

Après ce tout petit échange avec Joseph, Alice a un coup de blues.

Assise à son bureau face à son écran noir, elle est abandonnée à elle-même une fois de plus, elle pleurerait bien, elle pleure un peu.

Comme elle a installé son bureau en face d'un grand miroir, elle se voit si triste, comme elle est bien triste! Elle ébouriffe ses cheveux, ça rajeunit, elle essuie trois larmes, elle se met du  mascara, du rouge aux lèvres, et alors, elle ne sait pas d'où ça lui vient, elle éclate de rire.

Abandonnée à moi-même ce n'est pas une telle punition, dit-elle au miroir qui lui vient de son père.

Puisque c'est comme ça elle fait une énorme tarte Tatin, caramélisée, fondante, qui embaume tout l'escalier de son immeuble, rue de Bagnolet.

Au moment où elle la sort du four, tous les voisins sont à la porte, emballés par la bonne odeur.

Ils ont apporté du thé, du café, et une bouteille de champagne, dit Albert, ce monsieur du troisième, qu'Alice avait remarqué, qui est charmant vraiment, enfin, elle est charmée, et il ajoute, je vais la mettre au frais, elle sera bien  tout à l'heure.

Alice sort les assiettes à dessert, les fourchettes à gâteau, on déguste la tarte, on félicite et se réjouit, puis tout le monde s'en va. Sauf Albert qui va chercher la bouteille au frais pendant qu'Alice sort deux flûtes.

Ils s'assoient sur sa petite terrasse pour boire le champagne.

C'est du Ruinart.

Du Ruinart dit Alice?

Oui je réponds, moi, l'auteur, parce que le Ruinart, c'est mon champagne préféré.

Mais Albert n'a rien entendu, Alice s'en rend bien compte, parce qu'il est un personnage secondaire, dont on ne sait pas encore s'il va s'installer dans l'histoire.

Alice me coule un regard pressant, oh oui! dit son regard, faites-en un personnage de premier plan, s'il vous plait.

Alors bon, oui, je vais lui faire une vie, et je promets après ça de ne plus m'en mêler.

Albert Schwantz, 48 ans, son métier c'est jardinier de balcons et terrasses, divorcé depuis cinq ans, il aime le rock, la chanson française, les soirées entre amis et les vacances gaies.

Il a repéré Alice il y a un bon moment, il attendait une occasion favorable.

C'est fait.


18 avril 2010

Embrouilles

Joseph

Joseph ne comprend pas Alice.
Est-ce qu'on est pas tous enfermés?
J'ai commencé dehors, on m'a trouvé dans la rue.
Plus tard, il a fallu trouver un rein? C'est ahurissant, trouver un rein? Et bien, je l'ai trouvé dans une rue, oui.

Le monde est étroit et mon domaine immense, entre les murs du jardin qui entoure la maison où je vis, entre des murs encore.
Je suis mené par mes forces, je cultive et j'entretiens ce que je peux tenir de mes mains, bien incapable d'embrasser la nature au delà du cercle de mes bras.

Mais Joseph, dit Alice. Comment faites-vous?
Je ne tiens rien, moi, je travaille à Paris, je suis dans la foule et je ne connais personne.
Les limites de mon existence sont tracées mon auteur, je n'ai pas le choix.


Pfff!  L'auteur de qui, de quoi? Et moi-même de qui suis-je le pantin?
J'écris Alice, Joseph, Troudup, Denise, Espérandieu, Marianne, Corinne, et les autres, et alors?!
C'est vous qui m'enfermez, vous qui occupez ma tête, vous qui encore aujourd'hui parlez avec mes voix.

Alice m'agace, elle est trop seule, c'est sa couleur, mais je ne suis pas responsable de tout, elle a un bon salaire, un métier où elle voit du monde, elle avait un chouette appartement, c'est elle qui a décidé de partir, je n'avais pas prévu ça.

- Vous auriez pu me donner un compagnon...

- Ah voilà, la solitude, c'est moi, la solitude? Je n'avais pas prévu, moi, que Joseph ramène Seth à Forcalquier.

Aujourd'hui rien n'ira, j'ai un poids sur le cœur, sur l'estomac, sur les poumons.

Je n'ai plus qu'à écrire un conte de fées, ou bien, tiens, une histoire pour Alice, je vais lui offrir un bonheur, puisque-je-suis-l'auteur-qui peut-tout.


17 avril 2010

Candidature spontanée

Basile M. Toquard, héros d'un roman de Leila Marouane, La vie sexuelle d'un islamiste à Paris, quarante ans, cadre très supérieur dans une banque, habite chez sa mère et me contacte parce qu'il voudrait changer de vie.

- Je n’ai pas besoin d’une vie imaginaire.

- Tout le monde a besoin d’une vie imaginaire.

- Oui, mais je veux que ce soit sorti de mon imaginaire, pas de celui de quelqu’un d’autre.

- Je comprends ça.

- Leila a été vraiment super, elle m’a offert l'existence, mais je ne veux pas d’une carrière de personnage littéraire, je veux vivre une vraie vie, la mienne de préférence.

- Je vais voir ce que je peux faire.

J’ai réfléchi au cas de Basile M. Il a raison, il faut le sortir de l’imaginaire de la littérature sinon il ne parviendra jamais à vivre sa propre vie, il sera toujours traversé par les perturbations des lecteurs et des lectrices qui le placeront malgré lui dans des situations qui leur appartiennent. Il est pour l’heure un sujet de roman, il va passer au stade d’objet de fantasme en masse, le roman de Leila marche très bien, il a avoir du mal à s’en échapper.

La première indication est de le sortir de là mais ça ne peut pas se faire en un clin d'œil, il y a quelques précautions à prendre.

- Basile, je vous propose de commencer par un stade intermédiaire, que diriez-vous d’être un ami de Louise Kowski ?

- Qui c’est ?

- L’héroïne de mon roman en cours.

- Ah non alors ! Je viens vous chercher pour sortir de là !

- Vous devez passer par des paliers de décompression sous peine d’explosion. Dans ce livre, vous ne seriez présent que par téléphone dans un rôle très secondaire.

- Mais ça va durer longtemps ?

- Non, non, ce passage-là va vous amener assez vite à vous-même. D’abord vous allez retrouver votre vrai prénom (Basile s'appelle en réalité Mohamed), votre existence sera banalisée.

- Ça a l’air bien comme ça, mais...

- Suivez mon avis puisque vous l’avez demandé! Vous allez voir que ça va se mettre en place très vite.

- D’accord, Louise Kowski vous dites ?

- C’est ça, ses proches l'appellent Louka, elle est commissaire de police, elle mène une enquête un peu rude sur un meurtrier en série.

- Elle est jolie, elle est libre, c'est quel genre ?

- Basile, gardez bien en tête que vous cherchez à réintégrer la vraie vie.

- Bien sûr, mais la littérature, quand vous êtes dedans, c’est dur d’en sortir.

- C’est pourquoi vous êtes venu me chercher.

- OK. Je fais quoi alors ?

- De temps en temps, vous donnez un coup de fil à Louise, vous lui parlez de vous. Le reste viendra seul, vous verrez, la vie, c’est très naturel quand on la laisse faire. Au fait, pourquoi moi?

- J’ai pensé que vous étiez la bonne personne, vous avez des interférences que je partage, vous êtes moi, une génération après.

- Pourquoi pas un homme ?

- J’ai besoin de tendresse, avec une femme, je peux imaginer qu’on m’aime un peu.

C’est la première fois qu’un personnage me fait une candidature spontanée. Je n’ai pas pu résister.

Voilà comment Mohamed est entré dans l'Appartement.

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16 avril 2010

Taxi ?!

Alice

La route de Batbourg n'est pas encore ouverte, Marianne a invité tout le monde mais je n'ai pas pu y aller, je suis encore restée chez moi.

Je suis la seule il me semble à vivre dans un lieu qui porte mon nom, je suis Alice de chez Alice. Il a fallu que ce Blog existe pour que je réalise à quel point Elle m'a enfermée en moi.

Je n'avais pas vu non plus, avant qu'elles puissent s'exprimer sur ce Blog, à quel point j'agissais sur mes personnes.
Qu'Alice fut fermée et enfermée je le savais, je ne savais pas que je l'empêchais de sortir.
J'aurais pu l'appeler autrement, même si son manuscrit s'appelle Alice, mais je ne lui trouve pas d'autre prénom, elle est Alice.


- Eh bien, me dit Alice, vous êtes un tyran même pas contrit!

- Je vous ai donné une existence, à vous de prendre la suite. Bougez, changez, trouvez vous-même le chemin de Batbourg si c'est là que vous voulez aller.

- Vous ne m'avez pas donné de permis de conduire, ni de voiture, ni le mode d'emploi pour changer de manuscrit.

- Vous n'avez rien demandé. Vous n'avez rien cherché. Ce qui est venu dans Alice, c'est vous. Je l'ai écrit c'est tout.

- Parce que vous croyez  que c'est moi qui ai décidé de tomber amoureuse d'un arbre?!!

- En tout cas, moi, ça ne m'est jamais arrivé.

15 avril 2010

Ne rien faire!!

Marianne

Ouh! De l'air, de la joie, un peu de rien s'il vous plaît!
C'est le printemps, non? Ce soir, apéro dînatoire au jardin.

Légumes crus, sauces variées:

- Tous les légumes  de saison au marché, carottes, radis, champignons, concombre, chou-fleur, navets nouveaux, endives, trévise, plus tout ce qui vous fait plaisir.

- Les éplucher, les rincer rapidement, surtout ne pas les laisser mollir dans l'eau, les couper en bâtonnets, lamelles, bouquets.
Citronner légèrement.

Les sauces:

- Faire une mayonnaise basique, la diviser et parfumer chaque coupelle à son goût, concentré de tomate et piment, poivre et cumin, citron menthe, etc.

- Sur une base de crème fraîche, faire la même chose,  bleu de bresse ou roquefort +   tabasco + cognac, moutarde + vinaigre balsamique + raifort.

- Un ravier de mes sardines à l'harissa.

Mes boulettes de viande façon kefta:

- Bifteck haché, un œuf ou deux, les épices que vous aimez, beaucoup de persil haché avec des oignons nouveaux et  de l'ail, une pointe de citron, de la menthe séchée, du piment en poudre, pas trop de sel

- Bien mélanger, moi j'y mets les mains, je n'ai rien trouvé de plus efficace.

- Laisser une heure au frais, pour que  les arômes s'exaltent.

- Façonner des boulettes petites, les saisir vivement à la poêle, les mettre aussitôt dans un grand plat qui ira au four pendant que les invités arrivent.
Les boulettes finiront de cuire, les saupoudrer de coriandre fraîche en dernière minute.

- Couper en cubes un assortiment de pâtes cuites, Cantal, Gruyère, Comté, en poivrer une partie, paprika pour une autre et le reste sans rien pour ceux qui n'aiment pas les épices.

Une corbeille de du pain de campagne, des fruits frais épluchés, coupés, et des sorbets maisons:

- Mixer des fruits congelés, avec très peu de sucre et un blanc d'œuf pour la liaison.

Quelques bouteilles, du blanc, du rouge, de la bière fraîche, des jus de fruits, de l'eau.
Et c'est tout.

Voilà mon programme pour aujourd'hui.

Ce n'est pas compliqué de se faire plaisir et de passer d'agréables moments entre amis et voisins.

Ne Pas Oublier mes cigarillos, et voilà.


14 avril 2010

Lapinochio

Marité

Mon petit lapin a bien du chagrin

Il ne saute plus dans son beau jardin

Saute, saute, saute mon petit lapin

Et dépêche-toi d’embrasser quelqu’un.

DSCN1700

La machine à coudre était en panne, j’avais besoin de fabriquer quelque chose de mes mains.

Je suis partie d'un lapin Tilda trouvé sur le Net.

Il me fallut une journée pour le couper, l'assembler, le coudre, le bourrer, le fermer.

Il eut des yeux bleu stylo, une truffe feutre noir, et un sourire ironique alors que Tilda est un monde sans bouche bien que ses volailles aient des becs.

Notre histoire a commencé quand,  lui enfilant un costume à carreaux, taillé dans  les chutes d'une robe mienne, je vis que j’avais fait un homme.

Depuis des mois je n’avais plus d’homme, j’en voulais un, mais celui-ci était trop petit .

Je le nommais Lapinocchio et j’entrepris les manœuvres qui aboutiraient à en faire  un homme, un vrai.


13 avril 2010

Sans blague !

L'intervention de Cassandre agite l'Appartement.
On ne la connaît pas celle-ci, elle ne vient d'aucun manuscrit, elle n'a pas le droit de venir déverser
ses prophéties de malheur sur Le Blog?

Je soupire, abattue par ce coup, c'est moi la responsable n'est-ce pas, qui m'ouvre à qui veut venir, et qui apporte ici Cassandre, et ses mots, et ses peines. Alors pour le principe je m'insurge,

- Oh la la! Cassandre, Catastrophe, et quoi encore? Les Walkyries? Le Walhalla, le Styx qui roulerait mes malheurs éternels?!! Et tant que j'y suis Pazuzu, le démon de l'Exorciste?! J'ai la chance qu'il ne gîte pas dans ma mythologie. Mais comment renvoyer le mauvais qui m'habite? Que faire, que dire?!!

Fabienne Berman d'habitude, arrive à rester dans sa réserve clinique, mais
est elle hérissée,

- Ah je suis d'accord! Alors là, très d'accord, prenez donc des antidépresseurs, Cassandre, des antiprophéties, et sortons le Blog de ce tunnel!

Même Alice la solitaire s'en mêle,

- Merci, madame...?

- Fabienne Berman, de Batbourg, je vous tendrais la main, mais...

- Ah oui, un contact humain, ça me ferait un bien fou, mais merci de votre intervention, vraiment, je n'en pouvais plus. Moi c'est Alice d'Alice.

Marianne propose un peu de sérénité
,

- On pourrait revenir à la vie normale s'il vous plaît? Par exemple remettre les pieds sur terre avec un plat robuste, quelque chose qui tienne au corps.

- Oh oui, quelle bonne idée, s'exclame Denise de Lhéry, un bourguignon, une bonne poêlée de cèpes en persillade! Sortons de ce marasme avec un plat roboratif!

Et Paulette Dolstein qui sait se taire ne peut s'empêcher pourtant d'y ajouter une pincée de sa science,

- C'est insensé. Nier le désespoir est parfaitement vain, en outre, il ne siège pas dans l'estomac.

Monsieur Troudup, rondeur et sourire vague, apporte sa couleur vive,

- Bonjour les filles!
C'est l'histoire d'un mec qui a vachement mal, mais vachement mal. Le docteur lui donne la bonne dose de suppositoires, quatre par jour.
Le mec revient le voir furax, et lui dit, vos trucs, je me les serais foutus au cul que ça m'aurait pas fait plus d'effet!

Alice

-  Le quart d'heure poétique, c'est qui ?

- Troudup! répond Troudup. Et Léon dit Wouahh!

Alice n'entend rien, trop choquée,

- D'où sort-il ?!!

Marité

- Monsieur Troudup vient de Batbourg, et vous Alice, venant d'Alice, vous n'étiez pas censés vous rencontrer un jour.
(En mon for intérieur, j'apprécie l'intervention triviale de Troudup, je trouve qu'il remet Cassandre dans une perspective humaine de la façon la plus efficace, mais tout le monde n'est pas à même d'accepter par quelles voies il y mène.)

Espérandieu.    (ça alors, Espérandieu?! Je ne croyais pas le voir ici un jour, il faut croire que Cassandre est un bon catalyseur, la mort annoncée, ça remue les vivants)

- Et alors quoi? Batbourg ça craint? Faut pas nous mélanger acqu' les autres?
Moi je suis le cantonnier de Batbourg, je connais pas la Cassandre mais le désespoir, je connais, je balaye, je bois, je répare, je bois, j'allume, je bois, j'éteins, je bois, je bois, je bois.

Monsieur Troudup

- Ben et moi, je fais quoi à ton avis, Espérandieu, hein! Je fais quoi?
Dis-y Léon, dis-y!

- Wouah! Wouah!  dit Léon.

Manu

- Des amateurs!  Vous faites le cycle, boire, pisser, vomir, dormir, cuver, et c'est reparti.
Moi, je sais le secret, il y a un génie dans une bouteille, quand j'aurai trouvé la bonne, le monde sera de nouveau enchanté, et je pourrai supporter de vivre.

13 avril 2010

Disparitions

Cassandre

Depuis qu'il n'est plus là, les portes sont ouvertes aux méchants.

Depuis qu'il n'est plus là, la lumière coule pâle, le soleil s'éteint lentement.

Depuis qu'il est n'est plus là, la mer entre dans les terres, noie les gens dans leurs lits, emporte les maisons.

Or ce ne serait pas de sa disparition que découleraient les catastrophes mais de moi? 
Je serais une chambre d'amplification?

Dans ce cas, ça ne va pas s'arranger.

Ou c'est moi, c'est Cassandre qu'il faut enlever du jeu.
Je dis ce que je vois mais c'est ma parole qui autorise la catastrophe.

La parole est trop forte.
La pensée est trop forte.

Que va-t-il arriver ?

Il faut s'éteindre pour que le monde survive.

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Marité de Vos K
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