Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Marité de Vos K

3 avril 2010

D'où on vient

Astrid

Bonjour, je suis Astrid.

Je savais qu'une porte allait s'ouvrir, c'était dans mon ciel, la même lumière éclairait les  thèmes de tous les Batbourgeois.

Je ne savais pas quand, ni quelle forme prendrait cette ouverture, ce qui s'annonçait est arrivé, c'est le Blog.


Dans Batbourg III je suis rivée à la vie du Lieu, je suis enceinte pour l'éternité du récit.
Ici, je vais avoir un bébé, ce n'est pas extraordinaire d'avoir un bébé après avoir été enceinte, mais je l'aurai attendu longtemps...
Le temps que l'auteur accepte que ça ne vient pas de sa tête même si ça passe par là.


Est-ce que Marité de Vos croit que les maquereaux viennent du réfrigérateur? Du marché? Du camion du forain? Des soutes du bateau? de la mer? de la ponte fécondée? des lois de la biologie? Ou alors de Dieu, si elle croit en Dieu?

Je ne suis pas un poisson dans son frigo ni une vie stockée dans son cerveau jardin arche, je suis une personne.

Les personnes pensent et voyagent, elles vivent, elles meurent, elles bougent, dedans, dehors, autour.
Ainsi je ne suis pas venue
directement à l'Appartement, je suis d'abord passée au marché.

J'en ai rapporté des pommes vertes, un chou-fleur blanc, une betterave crue violet profond et un tract jaune moutarde annonçant une vente de livres au profit des enfants mongoliens.

Je suis une sphère parmi d'autres, plus grandes, plus petites, plus rondes, plus pleines ou moins denses.
Elles m'attirent, je les appelle, nous nous entretenons.


Je porte moi-même une petite sphère palpitante qui tournera  bientôt autour de moi comme je tourne autour du monde, puis s'éloignera, quand le temps sera venu des autres attractions...

Je ne viens pas du frigo, je suis un satellite.

Publicité
2 avril 2010

Tout est vrai

Marité

J'ai vu la mer, j'ai senti le vent, j'ai eu froid, j'ai reçu la pluie, la grêle, tout était vrai, vraiment vrai, comme sont les choses matérielles qu'on mesure et qu'on pèse.

J'ai mangé au Lisboa de la morue aux pommes de terre, c'était très vrai aussi, servie par une jeune femme qui n'est pas serveuse mais comptable, cuisinée par sa mère, le bar tenu par son père?

Toutes choses réelles et vérifiables hors de mon monde réel et vérifiable.

Ces lieux n'étaient pas l'Appartement, ces gens n'étaient pas les Gens de l'Appartement. 

Mais la mer était agitée, verte, vibrante et sonore.
L'air était puissant, envahissant, il sentait fort le varech.
La pluie rentrait dans l'eau salée en rafales fluides.
Et j'étais là dedans. Ah oui, j'y étais.

1 avril 2010

La femme au Troudup

Suzanne Troudy

Je m'demandais, mais où qu'i' va donc mon Michel qu'il est pas au bistrot?

C'est ici!
C'est un brave homme, i' boit mais jamais le vin méchant, y en a pas beaucoup des comme lui.

I' buvait pas, c'est à cause du Léon.
Ah ben ouiche, qu'i' disent, c'est la faute au chien elle est bien bonne.
C'te bonne femme ê' se fiche de nous, son mari i' boit à cause du chien, on  nous l'avait pas faite encore
celle-là.

Mais c'est vrai, le Léon, on l'a adopté qu'il était déjà grand, c'était le chien à l'Espérandieu et l'Espérandieu, quand sa femme est décédée, i' s'occupait plus à rien.
On y a pris le chien, par service de voisin, mais le Léon, c'était déjà un chien d'ivrogne, le P'tit R'nard, c'était comme qui dirait sa promenade quotidienne.


Michel, i' voulait pas dévarier ce pauvre Léon qu'avait perdu sa maîtresse et que son maître laissait dans son coin, alors i' suivait, tous les jours au bistrot, à force...
C'est comme ça que c'est arrivé.


Faut pas croire la Paulette Dolstein qui voudrait que ça soye à cause de la psychologie, qu'elle dit, la ouebcam, qu'elle dit, je sais plus quoi.


Michel, c'est mon Mimi, un vrai gentil, Michel Troudy, et moi je suis madame Troudy, Suzanne, native de Batbourg.
Des natifs y'en a plus guère.


C'est donc ça Le Blog qu'i m'disait.
Ben c'est marrant, j'reviendrai...

31 mars 2010

Wouah Wouah

Léon

C'est à cause d'hier, dieu et sa minuscule m'ont ouvert le Blog.
Je suis venu sur ma force intérieure car je suis un chien avec une volonté compacte.

Je suis un chien ordinaire mais On ne sait pas ce qu'est l'ordinaire du chien.

Où est la différence des hommes d'avec les chiens?
Il parait qu'elle serait dans le rituel autour de la mort:
qui enterre ses morts est religieusé, qui est religieusé est Homme Civilisé.

Comment-On sait-Il si je rituelle ou pas sur la mort?
Comment-On sait-il qui je pleure? Qui j'attends?

Mon Troudup navigue entre les règnes, animal sous alcool, humain sous eau.
Je suis toujours avec lui,au point de me demander
 quand je le suis qui je suis ?

Quand il met du pastis dans ma gamelle, je voyage comme lui dans les états,je ne serais pas ici, car je ne sais lire ni écrire.

30 mars 2010

Solitude du chef.

Marité

C'est un type qui tombe d'une falaise, il s'accroche in extrémis à un arbuste.
Il est suspendu, il appelle:

- Au secours! Au secours!

Personne.
Il crie.
Personne.
Il crie plus fort, La Voix (du seigneur à ce qu'il lui semble) lui répond:

- Lâche ce chétif branchage, et  ne crains rien, j'adoucirai ta chute par un souffle divin.

L'homme se tait trois secondes et hurle

- Y a pas quelqu'un d 'autre?!!

ce genre de situation a dû amener le vrai dieu (celui des Nons Gens de l'Appartement),  à créer des machins pour se distraire, le jardin paradis, adam, lilith, ève, le pommier, le serpent.

Après quoi, tout fut dans l'ordre et il créa les majuscules.

Ben voilà, aujourd'hui, il n'y a personne dans l'appartement, je suis le vide et le buisson éteint, je suis la voix du seigneur et je suis aussi celui qui crie

- Y a pas quelqu'un d 'autre?!!

Soi ou rien. Soi et rien.

Publicité
29 mars 2010

L'amour

Alice

L'amour et moi ça fait deux, ça a même fait trois à une époque.

28 mars 2010

Batbourg

Marianne

Très agaçant, j'ai pensé, ce commentaire de Marité d.
Se moquer d'une recette de sardines est au moins aussi stupide que la déposer si c'est stupide.

Je m'occupe de la maison, de mes enfants, de mon mari, qui est à un séminaire ce soir, mais je serais faite pour m'ennuyer.

Je ne viendrais au Blog que pour satisfaire aux besoins de Marité d., exposer ici sa clairvoyance, sa créativité, son rapport à la vraie vie des vrais Gens de son Appartement.

J'ai dit je m'ennuie comme je dis aux enfants, j'en ai marre, il ne faut pas confondre l'ennui passager d'un soir où rien ne me plait à la télé et Jean-Paul au travail, avec l'Ennui Existentiel.

A Batbourg il y a les relations sociales autour d'un verre d'alcool, le barbecue du week end, les réunions Tupperware, les parents d'élève, l'association des dames, et au milieu de toutes ces activités il semblerait au lecteur que je m'ennuie.

Mais voyez-vous, à Batbourg, je ne m'ennuie pas, je vis la vie que m'a imposée l'auteur (il faudrait une majuscule peut-être, pour satisfaire l'auteur?).

L'auteur se raconte ce qu'elle veut, mais le fait est que j'existe et que bien après qu'elle ait bouclé son manuscrit, je vis et je mange (aussi) des sardines écrasées avec du citron et de l'harissa.

Est-ce que j'ai dit qu'il fallait assez de jus de citron mais pas trop?

Est-ce que j'ai dit qu'on avait intérêt à y ajouter le parfum de quelque chose qu'on aime? Ou du whisky, ou du gin?

27 mars 2010

Les chiens

Fabienne Berman

Quand Dosltein
a fait de moi un des fondateurs de Transmen Geneticks, je terminais ma thèse sous sa direction.
Je n'ai posé qu'une question, à laquelle elle a répondu comme à son habitude par une histoire.

Dans les débuts de l'Empire Soviétique, des représentants du Parti évangélisait les provinces, d'usines en kolkhozes ils portaient la bonne parole.
Dans une usine polonaise, l'un d'eux demanda aux ouvriers assemblés:

- Camarades! A votre avis, qui a inventé le communisme? Les prolétaires ou les savants?

- LES PROLETAIRES!
répondit la masse d'une seule voix.

- Bravo camarades! Et pouvez-vous  dire pourquoi?

Après quelques minutes de silence, une voix s'éleva

- Parce que si ça avait été les savants, ils auraient d'abord essayé sur des chiens.

Dolstein vit avec deux dogues dont elle s'occupe avec affection.
Les hommes ne sont pas des chiens, ni des rats, est une de ses phrases récurrentes.

C'est elle qui a choisi mon sujet  "Parcours d'un plan de métro dans un sac à main, parcours d'un sac à main dans le métro".
Ma thèse n'est pas obsolète malgré l'évolution formidable des technologies, il suffit de remplacer "plan de métro" par "i-phone".

La carte n'est pas le territoire, l'i-phone n'est pas la téléportation, il est dans la même dimension plate que le plan du métro.

Et Dolstein est une grande bonne femme.

26 mars 2010

Aladin fait gaffe.

Marité

Marianne s'ennuie.
Elle se sert de moi pour animer sa vie, bon. Mais je croyais le contraire.

Elle vient offrir ses sardines pour passer le temps, Le Blog les reçoit sans façon, il n'est pas comme le génie de la lampe qui a rêvé le bonheur de celui qui le libèrerait puis a tant haï sa solitude qu'il va massacrer le premier venu.

Je suis cet habitant de la lampe qui devrait résister au désir d'assassiner le passant mais je n'ai pas  résisté, j'ai tué.

Des habitants de Batbourg ont payé de leur vie ma mauvaise humeur de génie ignoré, ils sont horriblement morts dans l'Apocatastase des Cons, Louka enquête, c'est son boulot elle est flic.

Depuis le tiède abri de ma lampe je m'y intéresse, la regardant se débattre je ne risque rien, je suis le génie du lieu.
Ah! Ah! Ah!
 
Je reproche aux auteurs de tuer des personnages, quand ça n'est pas indispensable à l'histoire, car un crime est un crime, une vie est une vie.

- Parce qu'il y a de bonnes raisons de tuer? me balance Judas.
- Et ben... oui. Oui.

Et oui, je suis la vilaine personne, l'assassin que je leur reproche d'être.

Ma (légère) mauvaise conscience vient d'hier.

Hier j'ai pris le train.
Les Gens de l'Appartement ont été remplacés par le monde vivant dans lequel je baigne. Les Gens sont en dehors de moi, je ne possède rien mais je les consomme.

Je les regarde, je les écoute, j'observe sans même m'en rendre compte, ils se dissolvent en observations inconscientes, en notes mentales qui participeront à la génération d'une nouvelle personne, que j'appellerai Marianne, Troudup, Denise, Fabienne, Jean-Paul, Marcel, etc., mais pas Marité, oh non.

Eux oui, moi, non.

Je suis le génie, je suis la lampe, je suis l'autre: je suis le temps.
Je suis à l'abri de moi, je ne me détruirai pas pour me punir d'avoir tardé à me libérer.

- Va savoir.

Judas croit qu'il connaît l'avenir.

25 mars 2010

Cacadine fouchtra

Marianne Defair

Je m'ennuie, j'ai pensé, oui, c'est ça je m'ennuie, chez moi à Batbourg, dans le salon de ma maison éclairée, face à ce patchwork que j'ai fait il y a longtemps, je m'ennuie!
C'est scandaleux j'ai pensé.

Les enfants sont couchés, Jean-Paul à un séminaire, je fais un saut à l'Appartement, je vais déposer la recette du soir.


Sardine à la sardine, cacadine fouchtra, ma voisine chantait cette comptine quand j'étais petite, elle venait de Roubaix, d'une famille de mineurs polonais.

Je ne sers pas d'amuse-gueules je trouve ça vulgaire, je ne joue pas avec la nourriture. je fais des préparations que je sers sur des toasts grillés.

- Prendre une boîte de sardines à l'huile d'olive, de bonne qualité.
- Ecraser les sardines à la fourchette avec l'huile, le jus d'un demi citron, une pointe d'harissa.
- Mettre au frais, servir à l'apéritf.

C'est bon.

Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 > >>
Marité de Vos K
  • Ce blog reçoit les GENS DE L'APPARTEMENT, qui arrivent tout droit des manuscrits où ils sont nés. Les textes d'où ils viennent seront mis en ligne dès que les aspects techniques de leur diffusion seront réglés.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité