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Marité de Vos K
10 avril 2010

Le Marché

Fabienne Berman

J'aime bien aller sur le terrain un jour comme aujourd'hui, soleil radieux, chaleur diffuse, air limpide.

Je me suis installée derrière la tour de guet du douzième siècle, à l'entrée du marché de Jolibourg,  pour attendre Marianne Defair, c'est ma préférée.

La crise est arrivée jusqu'ici, a pensé Marianne D. en passant devant un étalage de chefs de projet en solde, mais qui fait des projets aujourd'hui?

Comme prévu, elle a acheté les premières fraises de la saison, un chou fleur, des carottes.
Elle a pensé, tiens, je vais faire une jardinière, elle a donc pris aussi des navets, des oignons nouveaux, des petits pois, un peu de grenaille de Noirmoutiers.

Je me suis postée derrière l'étal de la vendeuse d'herbes, près du Camelot.
Il parle très fort, bouge la tête, les bras,
remue de l'air, il retient un bel attroupement, il vend à tour de bras. 

Paulette Dolstein, un peu en retrait prend des notes, elle est aujourd'hui sur chalandise et stratégie primaire et moi, sur mon sujet favori: résistance ou étanchéité. 

Avec un peu de mal, Marianne D. a réussi à s'approcher, elle voulait ,à l'évidence, voir ce qu'il vendait, ce qui est impossible, la consigne étant que le produit doit être invisible: Le Camelot vend des "trucs et des machins" en sacs thermocollés.

- A chacun selon ses moyens! Des surprises, des surprises! Que des bonnes surprises!

Jésus Christ dît à ses Apôtres:
Tout pour moi, rien pour les autres!

Et ben ici c'est l'contraire!
Tout pour vous! Tout pour vous!

Surprises, surprises! Les vraies aubaines! De la surprise à 1 euro, à 2 à 5 à 10 euros, à 30, à 50, tout pour vous!
Cette pôv' petite dame a 20 centimes dans son petit porte monnaie, mais qu'il est mignon, mais qu'il est mignon, le tout petit porte monnaie de ma petite vieille ! Zyva Mamy,  allez, allez, no souçaï, elle a vingt centimes, c'est bon, y'en a, y'en a, de la surprise à 20 centimes!
En veux-tu en voilà! N'en veux-tu pas, n'en voilà quand même!

Vive la liberté, vive le marché, ici c'est la démocratie, y'en a pour tout le monde, de la grande, de la moyenne, de la petite consommation!

Aux gros moyens, les gros sacs, aux petits les petits sacs, zéro sou, zéro sac! Pas de malaise! ici tout le monde est content!

Y' en a pour tout le monde! pour tout le monde!Pour tout le monde!Pour tout le monde!Pour tout le monde!Pour tout le monde!Pour tout le monde!
Il déraillait, mais l'expérience était bouclée, on était en fin du marché, plus qu'à remballer le Camelot dans sa boîte, avec ses "machins et ses trucs".
Puis débriefing à l'Usine, Albert, Paulette et moi: la Sainte Trinité de Transmen Geneticks....

Moi, je devais finir Marianne D. avant de rentrer.
J'ai noté qu'elle repartait, assourdie, elle est retournée à sa voiture un peu ébranlée, mais elle n'avait rien acheté.

Cette femme est une mine, il semble qu'elle ne réponde à aucun stimuli, c'est un sujet remarquable pour la consommation de  marge, d'autant qu'elle est  classée en +++. J'ai eu du nez en la préemptant, mais la chance fait partie du talent.

Je l'ai suivie de loin jusqu'à Batbourg, elle a rentré la voiture dans le garage, elle ne ressortira plus aujourd'hui, je suis rentrée à l'Usine.

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3 avril 2010

D'où on vient

Astrid

Bonjour, je suis Astrid.

Je savais qu'une porte allait s'ouvrir, c'était dans mon ciel, la même lumière éclairait les  thèmes de tous les Batbourgeois.

Je ne savais pas quand, ni quelle forme prendrait cette ouverture, ce qui s'annonçait est arrivé, c'est le Blog.


Dans Batbourg III je suis rivée à la vie du Lieu, je suis enceinte pour l'éternité du récit.
Ici, je vais avoir un bébé, ce n'est pas extraordinaire d'avoir un bébé après avoir été enceinte, mais je l'aurai attendu longtemps...
Le temps que l'auteur accepte que ça ne vient pas de sa tête même si ça passe par là.


Est-ce que Marité de Vos croit que les maquereaux viennent du réfrigérateur? Du marché? Du camion du forain? Des soutes du bateau? de la mer? de la ponte fécondée? des lois de la biologie? Ou alors de Dieu, si elle croit en Dieu?

Je ne suis pas un poisson dans son frigo ni une vie stockée dans son cerveau jardin arche, je suis une personne.

Les personnes pensent et voyagent, elles vivent, elles meurent, elles bougent, dedans, dehors, autour.
Ainsi je ne suis pas venue
directement à l'Appartement, je suis d'abord passée au marché.

J'en ai rapporté des pommes vertes, un chou-fleur blanc, une betterave crue violet profond et un tract jaune moutarde annonçant une vente de livres au profit des enfants mongoliens.

Je suis une sphère parmi d'autres, plus grandes, plus petites, plus rondes, plus pleines ou moins denses.
Elles m'attirent, je les appelle, nous nous entretenons.


Je porte moi-même une petite sphère palpitante qui tournera  bientôt autour de moi comme je tourne autour du monde, puis s'éloignera, quand le temps sera venu des autres attractions...

Je ne viens pas du frigo, je suis un satellite.

1 avril 2010

La femme au Troudup

Suzanne Troudy

Je m'demandais, mais où qu'i' va donc mon Michel qu'il est pas au bistrot?

C'est ici!
C'est un brave homme, i' boit mais jamais le vin méchant, y en a pas beaucoup des comme lui.

I' buvait pas, c'est à cause du Léon.
Ah ben ouiche, qu'i' disent, c'est la faute au chien elle est bien bonne.
C'te bonne femme ê' se fiche de nous, son mari i' boit à cause du chien, on  nous l'avait pas faite encore
celle-là.

Mais c'est vrai, le Léon, on l'a adopté qu'il était déjà grand, c'était le chien à l'Espérandieu et l'Espérandieu, quand sa femme est décédée, i' s'occupait plus à rien.
On y a pris le chien, par service de voisin, mais le Léon, c'était déjà un chien d'ivrogne, le P'tit R'nard, c'était comme qui dirait sa promenade quotidienne.


Michel, i' voulait pas dévarier ce pauvre Léon qu'avait perdu sa maîtresse et que son maître laissait dans son coin, alors i' suivait, tous les jours au bistrot, à force...
C'est comme ça que c'est arrivé.


Faut pas croire la Paulette Dolstein qui voudrait que ça soye à cause de la psychologie, qu'elle dit, la ouebcam, qu'elle dit, je sais plus quoi.


Michel, c'est mon Mimi, un vrai gentil, Michel Troudy, et moi je suis madame Troudy, Suzanne, native de Batbourg.
Des natifs y'en a plus guère.


C'est donc ça Le Blog qu'i m'disait.
Ben c'est marrant, j'reviendrai...

31 mars 2010

Wouah Wouah

Léon

C'est à cause d'hier, dieu et sa minuscule m'ont ouvert le Blog.
Je suis venu sur ma force intérieure car je suis un chien avec une volonté compacte.

Je suis un chien ordinaire mais On ne sait pas ce qu'est l'ordinaire du chien.

Où est la différence des hommes d'avec les chiens?
Il parait qu'elle serait dans le rituel autour de la mort:
qui enterre ses morts est religieusé, qui est religieusé est Homme Civilisé.

Comment-On sait-Il si je rituelle ou pas sur la mort?
Comment-On sait-il qui je pleure? Qui j'attends?

Mon Troudup navigue entre les règnes, animal sous alcool, humain sous eau.
Je suis toujours avec lui,au point de me demander
 quand je le suis qui je suis ?

Quand il met du pastis dans ma gamelle, je voyage comme lui dans les états,je ne serais pas ici, car je ne sais lire ni écrire.

28 mars 2010

Batbourg

Marianne

Très agaçant, j'ai pensé, ce commentaire de Marité d.
Se moquer d'une recette de sardines est au moins aussi stupide que la déposer si c'est stupide.

Je m'occupe de la maison, de mes enfants, de mon mari, qui est à un séminaire ce soir, mais je serais faite pour m'ennuyer.

Je ne viendrais au Blog que pour satisfaire aux besoins de Marité d., exposer ici sa clairvoyance, sa créativité, son rapport à la vraie vie des vrais Gens de son Appartement.

J'ai dit je m'ennuie comme je dis aux enfants, j'en ai marre, il ne faut pas confondre l'ennui passager d'un soir où rien ne me plait à la télé et Jean-Paul au travail, avec l'Ennui Existentiel.

A Batbourg il y a les relations sociales autour d'un verre d'alcool, le barbecue du week end, les réunions Tupperware, les parents d'élève, l'association des dames, et au milieu de toutes ces activités il semblerait au lecteur que je m'ennuie.

Mais voyez-vous, à Batbourg, je ne m'ennuie pas, je vis la vie que m'a imposée l'auteur (il faudrait une majuscule peut-être, pour satisfaire l'auteur?).

L'auteur se raconte ce qu'elle veut, mais le fait est que j'existe et que bien après qu'elle ait bouclé son manuscrit, je vis et je mange (aussi) des sardines écrasées avec du citron et de l'harissa.

Est-ce que j'ai dit qu'il fallait assez de jus de citron mais pas trop?

Est-ce que j'ai dit qu'on avait intérêt à y ajouter le parfum de quelque chose qu'on aime? Ou du whisky, ou du gin?

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27 mars 2010

Les chiens

Fabienne Berman

Quand Dosltein
a fait de moi un des fondateurs de Transmen Geneticks, je terminais ma thèse sous sa direction.
Je n'ai posé qu'une question, à laquelle elle a répondu comme à son habitude par une histoire.

Dans les débuts de l'Empire Soviétique, des représentants du Parti évangélisait les provinces, d'usines en kolkhozes ils portaient la bonne parole.
Dans une usine polonaise, l'un d'eux demanda aux ouvriers assemblés:

- Camarades! A votre avis, qui a inventé le communisme? Les prolétaires ou les savants?

- LES PROLETAIRES!
répondit la masse d'une seule voix.

- Bravo camarades! Et pouvez-vous  dire pourquoi?

Après quelques minutes de silence, une voix s'éleva

- Parce que si ça avait été les savants, ils auraient d'abord essayé sur des chiens.

Dolstein vit avec deux dogues dont elle s'occupe avec affection.
Les hommes ne sont pas des chiens, ni des rats, est une de ses phrases récurrentes.

C'est elle qui a choisi mon sujet  "Parcours d'un plan de métro dans un sac à main, parcours d'un sac à main dans le métro".
Ma thèse n'est pas obsolète malgré l'évolution formidable des technologies, il suffit de remplacer "plan de métro" par "i-phone".

La carte n'est pas le territoire, l'i-phone n'est pas la téléportation, il est dans la même dimension plate que le plan du métro.

Et Dolstein est une grande bonne femme.

25 mars 2010

Cacadine fouchtra

Marianne Defair

Je m'ennuie, j'ai pensé, oui, c'est ça je m'ennuie, chez moi à Batbourg, dans le salon de ma maison éclairée, face à ce patchwork que j'ai fait il y a longtemps, je m'ennuie!
C'est scandaleux j'ai pensé.

Les enfants sont couchés, Jean-Paul à un séminaire, je fais un saut à l'Appartement, je vais déposer la recette du soir.


Sardine à la sardine, cacadine fouchtra, ma voisine chantait cette comptine quand j'étais petite, elle venait de Roubaix, d'une famille de mineurs polonais.

Je ne sers pas d'amuse-gueules je trouve ça vulgaire, je ne joue pas avec la nourriture. je fais des préparations que je sers sur des toasts grillés.

- Prendre une boîte de sardines à l'huile d'olive, de bonne qualité.
- Ecraser les sardines à la fourchette avec l'huile, le jus d'un demi citron, une pointe d'harissa.
- Mettre au frais, servir à l'apéritf.

C'est bon.

18 mars 2010

Le jeu de la mort 2

Paulette Dolstein

Je suis Paulette Dolstein, 80 ans, psycho-ethno-socio -logue ou -ïaque, etc.

J'ai consacré ma vie à la pratique assidue de la psychiatrie clinique, j'ai commencé comme ortophoniste à Batbourg, et bien que je fasse partie des Gens de l'Appartement,  j'y réside toujours.

Je suis une observatrice discrète, et je serais fort étonnée que vous me rencontriez souvent dans Le Blog, mais le sujet Jeu de la Mort m'arrache à ma réserve.

On peut trouver paradoxalement rassurant qu'après un jeu de la mort hier, il y en ait encore un aujourd'hui, la mort qui continue à jouer, c'est encore de la vie.

J'entends dire que l'homme est faible, qu'il ne sait pas résister à l'autorité des instances extérieures et que nous devons veiller à ne pas nous laisser dominer.

Une expérience mise en œuvre dans le cadre de mes recherches m'amène à voir les choses autrement.

Quand, dans les années 70, j'achetai Batbourg* avec mes associés de Transmen Geneticks, nous étions visionnaires, le village-témoin était un modèle courant pour la vente de maisons de promoteur, pas pour les tests grandeur nature sur panel captif.
J'ai pu vérifier ce qui était à l'époque une intuition.

Monsieur T., sujet lambda, fut gratifié d'un matériel expérimental parfaitement inconnu à l'époque, un ordinateur incorporant une webcam de très bonne qualité impossible à éteindre.
Il était ravi de se voir en permanence dans la partie droite de l'écran géant.
La seconde semaine il fit passer son image dans la partie gauche.
La troisième semaine il commença à s'agacer.
Il atteint le seuil de l'intolérable à la fin de la quatrième semaine.
La cinquième semaine il décida d'évincer le personnage omniprésent, il l'insulta, le frappa, il le blessa avec des lames de rasoir.
La sixième semaine, après un court séjour à l'hôpital de Batbourg, il retrouva le type face à lui, avec ses pansements frais.
Rien à faire, pensa-t-il, il s'incruste, les grands moyens s'imposent.
Je mis fin à l'expérience avant la fin de la semaine sept.

L'être humain est sa propre instance, il crée l'autorité dont il a besoin pour faire le mal quand il en a besoin.
Quand les pulsions sont lâchées,
rien ne l'arrête, ni morale, ni principe, ni même sa propre vie.

: L'homme n'est pas mauvais, il est con, intrinsèquement, ontologiquement, biologiquement con.

* Note de l'auteur: Batbourg III relate cet épisode et pourra être visité quand Le Blog sera tout à fait ouvert.


17 mars 2010

Mon nom

Au moment d'écrire, bonjour, je viens sur Le Blog, je suis... je suis... ça n'est pas venu, à l'instant de me présenter, j'ai pensé, je ne sais plus comment je m'appelle.

Je ne suis pas dans un trou de mémoire, je suis Marianne Defair,
j'ai pensé, mais pendant quelques secondes, ce qui m'est venu à l'esprit c'est chérie, maman, Je, madame Defair.

Les enfants disent maman, Jean-Paul dit chérie, quand parfois il m'appelle par mon prénom je crois qu'il est en colère, ces dames de Batbourg me donnent du Madame Defair, le facteur
dit parfois Madame Jean-Paul et les commerçants c'est Bonjour madame.

On ne m'appelle plus par mon prénom depuis le lycée.

Bref, je suis Marianne Defair et ... j'ai oublié la suite.
Ah oui, Le Blog. Je fais partie des Gens de l'Appartement, je viens de Batbourg, je connais Denise de Lhéry, pas du tout Monsieur Troudup, mais bien son chien Léon, c'est un animal sympathique.

Ces jours-ci, j'ai vu de loin la police autour de l'école. C'est fini, j'ai pensé, on n'est plus à l'abri de rien à Batbourg, un crime, c'est déjà incroyable, j'ai pensé, mais six ou sept!

Je suis étonnée de la concentration de papillon que révèle le début de mon intervention mais je n'y changerai rien, je dois être comme ça aussi, j'ai pensé, en relisant.

Je suis venue parler de moi ici parce que je veux qu'on sache, j'ai pensé, que ce que je suis n'est pas un fait nécessaire mais une décision qui m'appartient:

- Je suis Marianne Defair, ménagère. Je suis patiente et organisée, je suis intelligente, il faut le préciser, la ménagère est mal vue en général, surtout quand, comme dans mon cas, c'est un choix de s'occuper des enfants et de la maison, c'est démodé mais c'est ainsi.

C'est tout, j'ai pensé, que dire d'autre? Oui, j'ai pensé, ça suffit pour une présentation.

10 mars 2010

Me voici

Denise de Lhéry, Monsieur Troudup, Léon (figuration).

Bonjour à tous,

Puisque la chose s'installe, je suis venue me présenter: Denise de Lhéry, secrétaire de mairie à la retraite, mais je continue en bénévole pour Batbourg, je vis moi aussi dans l'Appartement. Passer par le mail et l'identité de Madame de Vos K m'ennuie un peu, mais nous n'avons pas d'autre solution pour l'instant.

- Au fait! Au fait! Arrêtez de bavarder!

- Ah! Monsieur Troudup, justement! Je vous rappelle que vous n'avez pas le droit de toucher à l'ordinateur quand vous êtes sous l'emprise de l'alcool!

- Ah c'est donc ça! Qu'est-ce que je suis allé foutre sur ce commentaire de tricot de bonne femme! J'étais saoul! vous me rassurez Mademoiselle.

- Je préfère quitter cette page que supporter vos commentaires macho monsieur Troudup.

- Et alors quoi! Le macho est celui qui sait plaire aux femmes, y a pas de quoi critiquer. Allez, à plus tard.

Elle est partie pas contente la Denise. Elle m'énerve cette vieille fille, jamais boire un coup, jamais rigoler. C'est fatigant les gens parfaits.

Bon, ben, bonjour les gens!

Moi j'habite pas l'Appartement, je passe souvent, je promène mon chien, je vois du monde, pas que du beau mais je vois du monde quoi.

Je suis de Batbourg, comme Mademoiselle de Lhéry. Elle m'énerve mais elle est native du village, ça donne des droits.

Mon vrai nom c'est Troudy,  Troudup je sais pas d'où ça vient.

Ah dis-donc, midi et demi, i' s'fait tard, déjà l'heure de l'apéro. Allez, viens mon Léon, on va aller boire un coup au Petit Renard, de l'eau dans ta gamelle et pour moi un blanc sec pour commencer.

 

 

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