Aladin fait gaffe.
Marité
Marianne s'ennuie.
Elle se sert de moi pour animer sa vie, bon. Mais je croyais le contraire.
Elle vient offrir ses sardines pour passer le temps, Le Blog les reçoit sans façon, il n'est pas comme le
génie de la lampe qui a rêvé le bonheur de
celui qui le libèrerait puis a tant haï sa solitude qu'il va massacrer le premier venu.
Je suis cet habitant de la lampe qui devrait résister au désir d'assassiner le passant mais je n'ai pas résisté, j'ai tué.
Des habitants de Batbourg ont payé de leur vie ma mauvaise humeur de génie ignoré, ils sont horriblement morts dans l'Apocatastase des Cons, Louka enquête, c'est son boulot elle est flic.
Depuis le tiède abri de ma lampe je m'y intéresse, la regardant se débattre je ne risque rien, je suis le génie du lieu.
Ah! Ah! Ah!
Je reproche aux auteurs de tuer des personnages, quand ça n'est pas indispensable à l'histoire, car un crime est un crime, une vie est une vie.
- Parce qu'il y a de bonnes raisons de tuer? me balance Judas.
- Et ben... oui. Oui.
Et oui, je suis la vilaine personne, l'assassin que je leur reproche d'être.
Ma (légère) mauvaise conscience vient d'hier.
Hier j'ai pris le train.
Les Gens de l'Appartement ont été remplacés par le monde vivant dans lequel je baigne. Les Gens sont en dehors de moi, je ne possède rien mais je les consomme.
Je les regarde, je les écoute, j'observe sans même m'en rendre compte, ils se dissolvent en observations inconscientes, en notes mentales qui participeront à la génération d'une nouvelle personne, que j'appellerai Marianne, Troudup, Denise, Fabienne, Jean-Paul, Marcel, etc., mais pas Marité, oh non.
Eux oui, moi, non.
Je suis le génie, je suis la lampe, je suis l'autre: je suis le temps.
Je suis à l'abri de moi, je ne me détruirai pas pour me punir d'avoir tardé à me libérer.
- Va savoir.
Judas croit qu'il connaît l'avenir.