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Marité de Vos K
2 novembre 2010

La Carte est le Territoire

Mais qu'est-ce que c'est ?

Sur mon clavier une enveloppe à mon nom.
Mais qu'est-ce que c'est ?
Mais qu'est-ce que c'est ?

Une enveloppe piégée ?
Que dois-je faire ?

Je suis comme une poule devant le couteau, ou bien je suis le couteau et la poule me scrute, ses petits yeux ronds tournant en gidouille pour m'hypnotiser.

Qui a déposé cette enveloppe ? Tant pis, j'ouvre.

Il y a dedans une carte avec un trajet surligné en rose fluo, la carte d'un monde inconnu.

Et un billet d'avion ? de bateau ? de train ? ou de Montgolfière, de rêve ou de n'importe rien que je ne connais pas.

Je n'ai jamais vu ce genre de ticket, mais je suis loin d'avoir tout vu.

Je suis censée faire un aller retour [ Appartement - tnemetrappA ]

Ben tiens, ça c'est signé Dolstein.

Je n'avais jamais songé  qu'elle pût m'écrire.

On voit qu'elle est vieille, non que son écriture soit faible ou tremblée, mais elle est
tracée au porte-plume trempé dans  l'encrier, avec des pleins et des déliés.
L'encre est violet foncé. C'est très joli.

La carte est belle aussi, beaucoup de couleurs éteintes, des fleuves, des montagnes, de la mer, de la plage, des noms ordinaires et poétiques, Littoral, Autoroute du Réel, Province de l'Imaginaire, Frontière du Symbolique.

Il y a des instructions pour la Douane, un Visa de la Réalité sur un passeport de Passante.

Il y a un "Manuel de survie dans l'Inconscient": Le Gros Malin, éditions Sommes Attiques.

Dolstein est contente, elle a réussi son coup, je l'entends rire depuis Batbourg.

H
umour Lacaniaque.

Je fais la poule et j'introjette par la fenêtre le vieux couteau sans manche dont j'ai perdu la lame.

Mais je garde la Carte et le Manuel.


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31 octobre 2010

Varwuss ??

- Bon anniversaire ! Eh ! Eh ! Bon anniversaire !!!

Je fais le tour de l'Appartement, je cherche, je cherche encore, il n'y a personne.

La voix vient de loin, je la reconnais mais je ne sais pas qui c'est.


- Oh ! Oh! Eho !

Je crie fort, je crie très fort, j'appelle et je l'appelle mais personne ne répond.

Silences, silence.

Cette voix familière, où voyage-t-elle? D'où vient-elle?

D'un monde disparu?
D'un autre monde?

Ou bien de la cinquième dimension, la toute petite dimension infinie du souvenir.


Alors, je murmure avec tendresse pour qui peut l'entendre,

- Bon anniversaire,

30 octobre 2010

Fool foule

Panique à l'Appartement, une foule de Michel s'y presse, entourant le clavier et l'écran, assis sous le bureau, jouant dans les étagères, y en a plein le couloir, plein la chambre, dans la cuisine, ils font la queue pour les toilettes.
Inflation de Michels, pléthore, surpopulation, superlatifs michéliques.
Bref, il est trop !

- Michel ! rentre à la maison, Michel ! Michel !

- Oh, Michou, t'es dans la lune ou quoi ?

- Eh la Miche, t'es où ?

- Michel ?! Michou ? Mimiche ? Michéri, La Miche, Mimonchou, Mimi ?!!

- Ouah ! Ouah ! glapissent les Léons, eux aussi en plusieurs modèles de tailles mais sur moins de temps. Disons qu'il a une petite dizaine d'années de Léon représentés par des Léons.

Pff, je ne comprends ni ce que je vois, ni ce que je pense.

- Oh, eh ! Monsieur Troudy, que se passe-t-il ?

Et comme bien sûr il est là lui aussi, parmi les autres, il est bien embêté:

- Je suis désolé, c'est à cause de Dosltein, alors...

- Alors quoi ?

- Alors je ne sais que faire. Elle m'a laissé en pleine panade, tout afflue, je ne sais pas comment j'ai fait, tous mes mois se télescopent, je ne sais pas lesquels je suis. Il y en a même que je ne reconnais pas, celui-ci, là, en pipe et moustache, il ne me rappelle rien du tout, pourtant, c'est un moi, c'est sûr. Le petit gars, là, le Michto, c'est moi, et lui, c'est moi, ils sont tous moi ! Je ne me savais pas si nombreux.

- Quel rapport avec Dolstein ?

- Elle est en vacances.

- C'est pas gentil ça.

- Non, hein, on pourrait compter que son analyste ne vous plante pas en pleine crise de soi.

- Il faut faire quelque chose, on ne peut pas laisser tout ce monde ici.

- Ah là là, je vous jure, c'était bien plus simple quand j'étais ch'val, la vie d'épave c'est pépère.

- Je compatis, mais là, vous allez faire quoi ?

- Je n'en ai aucune idée, c'est la fin du moi,

me répondit Troudup avec un sourire que je ne lui connais pas, charmant, charmeur, et je me suis contentée de cette réponse.


14 octobre 2010

Appel à quoi ?

C'est vrai, ça, appel à quoi? Appel à qui?

Me voici ce matin, armée d'une volonté costaude, pleine d'une motivation sérieuse, et pas ce genre de motivation acquise à l'arrache dans un stage de survie ou de saut à l'élastique avec des camarades écrivains. Oh que non!

Mais une motivation que j'ai à l'intérieur de moi et que je projette à l'extérieur, ah, je cherche l'adverbe qui va avec, ah oui, résolument, c'est ça, je viens résolument ce matin battre le rappel... euh... ou bien faire l'appel ? ou alors en rappel?

Oh là, là, en vérité je vous le dis, la vie dans l'entreprise n'est pas facile.

On y est plongé dans l'ambiguïté, sans autre préparation que ces stages de, tiens donc, motivation, qui visent à vous faire comprendre, insidieusement, dans les hurlements de terreur et l'espoir que l'élastique ne soit  pas made in China par des prisonniers qui ont  des raisons de saboter le travail, bref,  insidieusement dans les hurlements sont tatoués les fondamentaux: l'ADN de l'entreprise:

- Tu ne hurleras point

- Tu ne douteras point

- Tu ne contesteras point

- Tu ne communiqueras point

Et, sous peine d'être réduit à l'esclavage pour sept générations:

- Tu ne perdras point les milliards de l'entreprise mais seulement tes milliers d'euros, ton logement, ta famille, tes amis, ta vie.

Je venais donc les bras chargés de motivation sereine et de désir pur et sans tâche et ...  et quoi encore, ah oui, résolument décidée à tenir la barre vers le progrès et vlan, tout ça est à l'eau.

Ai-je fait ce stage? L'ai-je rêvé? Dans les deux cas il aura agi sur tout mon être, dedans, dehors, autour et alentour.

Fort heureusement mon moimoi  m'interpelle:

- Vois donc ce que deviens ton expression, Marité, regarde ce que tu as écrit et vois!

- C'est nul ?

- Ne te presse pas de te juger mais conviens que ça n'est pas toi.

Mais à part soi mon moimoi pense très fort, c'est pire que nul, c'est rien.

- C'est vrai.

Aussi reprend-je donc là où je suis venue pour venir à la raison de mon déplacement de ce matin...

Mince alors, ça ne se rétablit pas, me faut-il un contre stage, une  anti phase, un repassage, un dé passage, quoi?

Les mots se pressent, ce qui presse fait compresse, j'ai besoin de paliers de décompression pour retrouver le souffle,  et que mon corps cesse d'être écrasé par la pression du monde, dit libéral, de l'entreprise.

Je n'ai pas le choix, pas le temps d'attendre, je veux me reprendre dans l'instant, puisqu'aussi bien je m'appartiens, me revoici à ma botte:

- Je suis venue pour vous, personnages et alliés, je bats le rappel de la garde, foin de retraites dans les étés glorieux, nous voici rendus à l'automne et au temps qui exhibe ses attributs climatiques.

Enfilez vos robes de lune, vos pantalons de nuages, vos oripeaux d'humains, et au boulot, mes chers, l'Appartement vous convoque, Mobilisation Générale.


25 septembre 2010

Dans le noir on voit mieux

- Alors quoi? dit-il et je réponds

- Quoi alors?

Il répète et je ne peux rien répliquer. J'attends.

Il dit Marité voyons, tu sais bien que je ne suis pas ce que tu crois.

- Oui, je réponds, à tout hasard, parce qu'il faut répondre à cette question.

- Alors pourquoi cette posture ?

- Euh, ben, parce que, euh.

J'allume la lumière et je ne comprends plus rien.

- Wouah! Wouah! qu'il fait et ça ne me dit rien du tout, hein.

Dans le noir je voyais mieux, alors j'éteins et j'entends.

- Je ne suis pas celui que tu crois.

- Ben non.

- Et pourtant tu persistes.

- Ben oui.

J'en ai marre
, je vais me coucher.

C'est qui alors si ce n'est pas Léon?

En me rendormant j'ai attrapé la réponse, mais je ne rêvais pas, sa voix m'a réveillée,

- Dans la réalité, tu sais.

Je me suis entendue répondre,

- Evidemment oui je le sais, tu es Frédéric.

Mais Léon alors,
 c'est qui?


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16 septembre 2010

Vision périphérique

Décidément, mon divan attire.

- Qu'est-ce que vous faites-là?

- Je ne sais pas.

- Quand même, c'est chez moi et c'est mon salon, c'est mon divan.

Le type est ahuri c'est vrai, l'air de ne pas savoir ce qu'il peut bien faire chez moi, sur mon divan, etc.

- Vous êtes venu comment?
 
- Chais pas.

- Par où êtes-vous entré?

- Chais pas.

- Vous habitez où?

- Hein?

- Vous venez d'où? De quel manuscrit enfin !

Rien de rien, il ne sait rien du tout.
Je devrais le reconnaître ce bonhomme, il vient forcément de quelque part chez moi, d'un roman, d'une pièce, d'une nouvelle, d'un texte que j'ai écrit.

- Aidez-moi un peu, je lui demande, vous vous appelez comment?

- Jacquot, je m'appelle Jacquot.

- Jacquot comment?

- Jacquot c'est tout.

- Comment voulez-vous qu'on s'en sorte! Donnez-vous un peu de mal quoi!

-  Non mais c'est le comble alors! C'est vous qui ne faites pas votre boulot et c'est moi qui doit rattraper le coup! Non mais je rêve!

-  Quel boulot? Qu'est-ce que j'aurais dû faire que je n'ai pas fait?

- Me dessiner mieux, me donner une identité, un nom de famille, une adresse, une couleur de cheveux, un physique, de quoi faire une existence, merde!

- Débrouillez-vous, servez-vous !

- C'est facile à dire hein, mais moi, je ne suis pas le sujet central, moi, je ne suis pas le héros, ni la sœur du héros, ni son père, j'habite loin du bourg moi, je suis le secondaire du dernier rang, le ixième, je suis personne! J'ai même pas de texte, il m'arrive rien. Vous m'avez planté là, pour tenir le décor, je tiens à peine debout!
Voilà ce que je fous sur votre putain de divan sans savoir comment j'y suis arrivé ni par où je suis passé!

- Mais vous savez pourquoi finalement.

Il s'est tu brusquement, saisi. Ouf!
 
- Ce qui vous manque, mon cher, je ne l'ai pas.

- Quoi? Je vais rester le Personnage Inconnu alors?

- Comment saurai-je ce que vous ignorez, c'est vous le personnage pas moi.

- Et ben, conclut-il en croisant les bras, on n'est pas sortis de l'auberge.

En silence j'ai noté, auberge, auberge... Où ai-je donc installé une auberge?

11 septembre 2010

Plagiat

N'écris pas, n'apprenons qu'à mourir à toi-même
ne demande qu'à toi, qu'à toi si tu aimais...

Monsieur Troudy est en forme, bronzé, mince et sobre.

- Dites-donc, Monsieur Troudy, vous plagiez Marcelline Desbordes-Valmore,ou bien?

- Ou bien. Ce n 'est pas un plagiat c'est un hommage.

- Maizaki?

- A vous bien sûr, vous l'hôtesse, vous l'asile. Je me suis dit qu'il fallait vous conforter. J'ai beaucoup réfléchi cet été, j'avais du temps. L'ivresse, voyez-vous, n'est pas tant une intoxication du corps qu'un détournement de cerveau.
Dans l'alcoolisme comme dans tout excès, le temps disparaît, et sans le temps, pas de distance, sans distance, pas de regard.

- Ce sont les derniers mots de Léon, que vous ne buviez plus. Il a dit ça et puis il est retourné à la chiennerie ordinaire.

- Comment faire autrement? Léon est un chien.
Je n'absorbe plus l'alcool par la bouche mais par mes autres attributs, la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher, l'alcool est en moi, il est mon horizon, il irrigue ma vie, je ne saurais m'en passer.

Intriguée par cette transformation radicale, j'ai du mal à nommer cet homme nouveau. Il  faudrait un autre nom.

9 septembre 2010

Noël! Noël!

Shana Tova dit Rachel Lehman et bon, oui, Shana Tova réponds-je, et c'est une bonne façon de revenir.

Ils ne sont pas tous rentrés de leur vacance.

Certains sont perdus dans les grèves du Nord, sur les plages vides, dans les ciels qui s'embrument en frontière de Cévennes, ils errent, c'est par choix.

Léon aboie que son Troudup est dans une phase nouvelle mais ne veut pas donner de détail.
Léon ne parle plus ma langue ou c'est moi qui ne l'entend plus de cette oreille?

Que s'est-il passé durant l'été?
Qu'est-il arrivé?

Je le saurai en lisant les prochains épisodes.

Pour l'heure, me dis-je, contente-toi de l'actualité du jour: Shana Tova.

Prépare cette journée qui va venir à te demander ce que tu as fait de ton temps.

Oui, oui, oui, ne finasse pas à coup de citations, de Où suis-je et qu'ai-je fait, ou que dois-je faire encore.

Non, non, non, toi aussi tu es sortie de l'été autrement que tu n'y es entrée et il va bien falloir que par ces Voies Obscures tu te donnes des nouvelles.

Sinon il va t'arriver de la famille...


21 juillet 2010

CA, CE, Etc.

Ils se sont réunis en Comité et Conseil.

Ils ont décidé de s'offrir les vacances.

Un peu de vacance.


Je leur ai donné du champ ils me donnent de l'air.


Les Gens de l'Appartement (dont je suis) l'ont voté
à l'unanimité.

Nous avons replié les volets intérieurs en bois, fermé la porte à clé, éteint le gaz et décidé de passer du temps les uns sans les autres.

Est-ce concevable, est-ce réalisable...

Serait-ce bien cette création d'un vide et son occupation qu'on appellerait communément des vacances?


19 juillet 2010

La Grande Vadrouille

- Nous,  les Gens de l'appartement, nous sommes réunis ce jour, ou cette nuit, bon, et nous avons pris la décision de partir en vadrouille.

- Oui, mais... et ils m'interrompent aussitôt.

- Pas de mais qui tienne, plus de mais, restons-en à oui.

J'ai fini ma phrase malgré leur opposition ferme à toute objection

- ... où est la vadrouille?

Ah oui alors, c'était une bonne question, mais une objection trop raisonnable.  Léon, l'expert du sujet, a donné la réponse, il connait la chanson.

- La vadrouille est partout, la vadrouille est nulle part.

- Oui! Oui! Oui! entonnèrent-ils tous d'une même voix, et moi avec, entraînée par leur élan, partons en quête de La Grande Vadrouille.

Puisqu'aussi bien c'est la saison des estives et des changements de rythme, je partirai, moi aussi, par les chemins, par les trains et les voitures, mais pas par les avions c'est comme ça, et je trouverai La Voie de la Vadrouille.

Bref, je pars en vacances.

Mais je ne peux pas finir ma valise tout de suite ainsi que je comptais faire parce que Dracula me dit

- Avant de partir, ne pourriez-vous procéder à un léger ajustement ?

- Lequel ?

- Ne pourriez-vous, je vous prie, et là il a souri, ça faisait froid au cou, changer cette petite chose: je souhaiterais supporter la lumière du jour.

-  C'est trop dangereux, je ne peux pas faire ça.

- Rappelez-vous, dit-il d'une voix d'outre-tombe (et oui), que vous pouvez tout. Dans le même temps que vous me ferez tolérant aux rayons du soleil, faites-moi  végétarien.

- Que cela soit écrit et que cela soit accompli (comme dit Yul Brunner dans les Dix Commandements). Et hop, je l'ai fait.

Alors, ça a été le défilé, pour l'Albert d'Alice j'ai créé une voiture neuve, confortable avec le budget qui va avec, pour Troudup j'ai créé des alcools sans gueule de bois, Braise m'a rappelé que je lui devais un grand rôle, ah oui, il va falloir, Jésus m'a demandé des apôtres, ah oui, je me souviens, j'avais promis d'y penser.

Marianne m'a prise à part, elle voulait que je la change en femme heureuse,

- Je ne sais pas faire ça,

- Alors faites-moi gaie.

J'ai fait Marianne gaie, j'ai fait Paulette Dolstein optimiste (bien qu'elle ne m'ait rien demandé),  j'ai fait Robert Dieu rigolo, j'ai fait Louise Kowski amoureuse, j'ai fait le Nono du Petit Renard bavard, j'ai fait Fabiola aimable.

Et ça continue, Joseph veut un micro climat sur ses terres, Seth veut parler toutes les langues, Rachel Zukolowsky veut rencontrer Rachel Lehmann qui veut revenir en chair et en os,

- Je ne veux plus être un fantôme.

Et le défilé continuait, alors j'ai dit, stop!

- Voilà du papier, voilà des crayons et voilà le clavier, choisissez où et comment vous voulez écrire votre demande. Tout le monde sera servi par ordre d'entrée en scène.

Quand je suis partie, ils commençaient tout juste à écrire, écrire, écrire.

Il est dit, dans une histoire Yiddish, qu'au Jour du Jugement, chacun se présentera devant Dieu, lui dira sa maladie et en sera délivré, afin que dans sa résurrection, il soit en parfaite santé.

Tous seront guéris, sauf les imbéciles, car ils seront les seuls à ne savoir dire leur mal.

Et moi qui ne demande rien et me suis inscrite sur aucune liste, je crains d'être cette imbécile qui ne saurait pas dire sa maladie.


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