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Marité de Vos K
4 juin 2012

Allez hop, au charbon !

Ils sont venus, ils sont tous là. Il y a même un frère de Dracula dont nous ignorions, lui compris, l'existence. Il est tout petit, il lui manque les dents de devant, et il se nourrit encore de bouillies de cerises au piment d'espelette. 

- Bref ! Bref ! hurle l'assemblée réunie dans la très grande salle où ils sont pressés les uns contre les autres.

- Oui, bref, coupe Marie Téka, je suis mandatée par Les Gens de l'Appartement, en tant que représentante la plus crédible de l'autorité romanesque, donc, moi, j'annonce le retour officiel de La Taulière.

- Et tous, dit Braise, oui tous, même les inconnus, les figurants, les pas encore nés, tous, se joignent à moi pour dire:

- Bienvenue! Bienvenue à La Taulière!

- Et surtout, ajoute Dracula, remettez-vous sérieusement au boulot.

- C'est vrai ça, dit Troudup, des mois qu'on est sans rien boire, sans manger ni rien, sans boire et sans boire, des mois qu'on attend.

- Euh... réponds-je, concise. Leur attente me donne le trac, alors je me retire un peu, je prends mon élan et j'annonce:  demain, demain, je retourne au charbon.

Certains se plaindraient de ma réponse s'ils ne craignaient mes humeurs, car il ne tient qu'à moi de leur faire vivre bonheur, malheur, et surtout, pour Troudup, abstinence.

- Tu te berlures, La Taulière dit le type en bleu, tu écris et nous, on fait c'qu'on veut.


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15 septembre 2012

Retour

Ils viennent de loin, c'est un couple qui s'annonce.

Elle d'un côté, Lui de l'autre.

Dieu à droite, se Soi-disant apatride, et à gauche de sa Néantitude, Bernina 830, Machine Suisse.

- Nul ne sait si La Taulière adhère, dit une voix à l'accent des montagnes fribourgeoises.

- Mais c'est comme ça ma Poule, t'avais qu'à, t'avais qu'à pas.

- Pas qui ? Pas quoi ?

- Reviens demain, dit Troudup, là j'ai pas l'temps.

Car oui, enfin, ils sont de retour les petits et les grands animaux de l'Appartement.

- Zanimaux mon cul envoie Zazie, non mais pis quoi encore !

 

2 juillet 2013

Alias Zarbi

- Oui, OUI ! hurle-t-elle, OUI je veux un destin, Oui je veux exister plus fort, plus loin, je veux un destin, je veux un chemin!

- Tu vois, tu t'excites et tu tousses, tu tousses! dit Léon. Tu n'es qu'une mouche, faut pas l'oublier.

- Et pourquoi, lui répond Zarbi, pourquoi être une mouche m'empêcherait de devenir célèbre ?

- Ben, par exemple, ça vit pas longtemps les mouches.

- Ah ! Ah ! Ah! Elle rit Zarbi, un peu de travers encore et elle retousse. Léon s'en fiche, qu'elle tousse ou pas, une mouche est une mouche.

- Que tu crois, dit Zarbi, les yeux pleins de larmes.

- Te mets pas dans des états, tu vas pas pleurer ?

- Je pleure pas, c'est à cause que j'tousse. N'empêche, la mouche ne vit pas longtemps certes, mais moi, je suis une mouche personnage, rien ne peut me faire mourir jeune.

- Sauf La Taulière, dit Troudup, en général, elle est plutôt mouche-friendly mais elle est sèche des fois. Nan, moi j'dis que l'problème c'est pas d'être une mouche, même les chiures aujourd'hui, on les voit à la télé, même les cons, même les moches...

- Alors c'est quoi le problème ? demande Zarbi impatiente.

- Ben c'est ton nom ma poule, Zarbi ça l'fait pas, toutes les mouches s'appellent Zarbi. 

Il a raison, Zarbi se creuse la tête, y a pas beaucop à creuser là-dedans, c'est pas très encombré non plus, mais elle ne trouve pas, on l'a toujours appelée Zarbi.

- C'est la faute à La Taulière, elle dit, c'est elle qui m'a donné ce nom.

- Tu veux un nom? je lui dis, elle m'énerve cette minuscule, je n'avais pas prévu qu'elle se hisse jusqu'à l'Appartement. 

- Ben oui, sivouplai, un nom pour briller.

- Tu sais, Petite Mouche, la célébrité, c'est pas si facile à vivre. Je dis ça mais je n'en sais rien, j'avais envie d'être la Fée Bleue avec ce crétin de Pinnochio.

- Tant pis, dit Zarbi, courageuse, tant pis, je ferai tout, j'irai partout, je travaillerai dur, je coucherai s'il faut, avec les hommes, avec les femmes, avec les mouches, avec les chiens, avec les pastèques, avec la viande, même avariée, je m'en fous, je réussirai.

- Mais personne en veut de ton fion ! dit Troudup. Mais qu'elle est bête! Mais qu'elle est bête! Qui c'est qui veut coucher avec toi ? Y a quelqu'un qui veut coucher avec cette mouche ? Hein? 

On entend au loin un vrombissement, ou bien est-ce une rumeur ? Troudup tend l'oreille, plus rien.

- J'ai trouvé, dit La Taulière (c'est moi mais dans le brouhaha des allers retours bézillonnant de Zarbi, ce bruit de fond de la rumeur ou bien est-ce un vrombissement, j'ai presque oublié que j'étais moi-même). J'ai trouvé, à partir d'aujourd'hui  tu t'appelleras Lady Me.

- Merci, répond Lady Me, émue et chacun autour d'elle est frappé par sa transformation, c'est toujours cette mouche ambitieuse mais ce nouveau nom l'auréole d'une lumière sacrée. Ou bien, pense Troudup, c'est quelque chose que j'ai mangé.

 

3 juillet 2013

Du consentement à l'union

- Tiens donc, dit Troudup, caissifaitlà c't'engin ?

- Mais oui, que fait là ce cafard ? demande Léon. Il n'aime pas les insectes, dans sa vie de chien il n'en a jamais tiré que désagréments.

- Oh! Sur un autre ton s'il te plaît, petit chien ! Ce cafard comme tu dis n'est pas un "cafard", c'est mon fiancé, Franz Kafka alias Lord KK. Nous échangeons nos voeux demain, dit Lady Me, anciennement Zarbi La Mouche, encore plus anciennement baptisée avant sa naissance par Troudup:

- "Ces-saloperies-d'oeufs-de-mouche-sur-la-viande". 

Lady Me très raffinée depuis peu, porte une voilette de viande (Bidoche de chez Dior) qui donne à ses yeux aux multiples regards beaucoup de mystère. On se demande par exemple ce qu'elle peut voir à travers une masse aussi épaisse, et comment elle arriverait à voler avec, si elle essayait. Mais Lady Me est depuis son adoubement une fashion victim, alors on s'en fiche si elle peut marcher ou pas sur ses six Louboutin à talons de 12 cm.

- Quand même, dit Braise, elle m'épate cette petite chose, moi avec deux pieds je tangue...

- Si joliment ma douce, dit Dracula, si joliment...

- Ah, zinzille Lady Me, ça tombe bien, je vous cherchais Dracula. Je voudrais que vous procédiez à la cérémonie.

- Cela me semble bien rapide, très chère Lady Me, vous vous connaissez depuis une heure au plus.

- Don't worry, répond Lady Me qui a appris l'anglais en dix minutes avec une méthode incroyable dont elle ne donnera l'url à personne. Franz et moi nous sommes faits l'un pour l'autre.

Troudup, qui était en train d'imaginer quels voeux pourraient s'échanger entre les promis (ton steak pourri contre ma pêche avariée ?) est frappé par la justesse de la réponse de lady Me,

- C'est vrai ce qu'elle dit la Zinzine, une mouche et un cafard, on n'peut mieux. 

Lady Me trépigne, elle se tord une patte sur deux,

- Ce Troudup, non mais, quel gougnafier (comment ça se dit en anglais, merde!), Franz n'est pas un OK, un Ordinary Kafard, c'est un grand philosophe. Lord KK n'est pas un Kafard Simplex! ( Bon sang mais c'est bien sûr!) Il est Spleen, il est Mélancholia ! 

- Tout de même, insiste Dracula, une heure de fiançailles, c'est court.

- Une heure dix, très cher, corrige Braise, toujours sentimentale quand Dracula est si près d'elle (elle pense si prêt d'elle, elle).

- De toute façon, dit Lady Me, nous sommes des insectes, notre vie est courte et le puissant appel de la Nature riche en décibels.

- Y dit rien La Bête, dit Troudup, solidaire de la partie mâle du couple hétérosexuel, il a pas l'air d'accord.

Lady Me aurait offert à tous une magnifique crise d'hystérie, si elle en avait eu le temps, avant que Léon Chien Jaloux ne règle définitivement la question du consentement à l'union en s'asseyant lourdement sur Lord KK.

- Crouic.  fut le dernier mot du Buster Keaton d'un autre monde. Crouic, sobre et digne, mais ça sentit mauvais quand même.

Cher lecteur, don't worry toi non plus, ce n'était pas Le Franz, ce n'était pas Le Kafka, pas même le fruit d'une Métamorphose, à peine le reflet d'un avatar.

Lady Me, pas bêcheuse conclût la scène par une tournée générale:

Champagne !!!

 

 

23 juillet 2013

Concaténation ? Sublimation ? Mélasse !

Dans la chaleur de la canicule nos fluides s'expriment, coulent et se confondent.

Voilà que Ceux de L'Appartement sont liquéfiés, formant lentement des rus irisés, des rivières colorées, des fleuves lourds, des lacs artificiels retenus par des barrages qui vibrent, trémulent et explosent comme un volcan généreux.

Et la mer, et l'océan et le ciel pleins de Tous, ça s'emmêle, ça palpite, ça s'interplace et ça s'agglomère par des liens si fins qu'on ne les voit pas, si puissants qu'ils nouent le monde entier à la cellule unique du Soi, Eux, Nous:  Ceux de L'Appartement.

Bref, j'ai chaud.

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14 août 2013

Mistake de cheval

- My very characters don't go with the wind. They camp here (they portrait themselves, ah!ah!ah !) I'm so hilarious !

- Ah mince! Une crise de langue, que faire? C'est à cause des vacances? La mondialisation attaque The Appartment? Je ne sais pas, je résiste.

- Non, c'est le souffle du vent sous les aspects de courants d'air, qui emporte les paroles, en camouflant sa hargne sous les jupons frangés des éthers

- Diantre ! Encore une attaque, de la poaisie en plus, mince, one more zut 

- Foutregland, bite et couille, kêssyspasse ici ?

- Ah! Troudup, vous me sauvez la mise, merci d'être là.

- T'inquiètes! Taulière de mon coeur, j'vais leur zy montrer aux tripoteurs de langue! Kêssycroivent? What are they glauben ! Ah putain, moi zaussi j'y suis pris. Taïaut! Taïaut! V'là qu'on d'vient internationaux !

- Zu spät, Troudup-san, too late Taulière-sana, ich bin arrivée trop tard, they all sprechen autre chose.

- Arrêtez La Babel! Commencez la rentrée !

Ouf, les voici revenus, ils scandent la chanson du retour, merci les Gens !

 

26 octobre 2013

Yihah!!

- Rien ne s'oppose à l'ennui dit Dolstein, observant sur l'écran géant le sujet Yvan, vaguement morose.

- Rien ? répond Bruno Ragazzi, vous me surprenez.

- Non, rien, dit Fabienne Berman.

Robert Dieu ne dit rien, sa tête occupée pense ailleurs.

Le staff de Transmen Genetiks est réuni dans l'espace opérationnel de L'Usine et moi, Moi, j'y suis aussi.

Bizarre, je me dis, d'habitude, ce sont eux qui viennent, eux qui décident de se présenter au monde en passant par le blog, mais je suis là, dans ce là où ils sont, hors de mon lieu.

- Rien ne s'oppose à l'ennui, je dis, nothing but le débourrage. Aussi doit-on agir, avec l' existentiel lasso l'enlasser, le chevaucher et galoper jusqu'à épuisement. L'ennui alors s'évanouit, laissant place à un espace vide et frais.

- L'ennui dit Dolstein, est un produit remarquable.

- Nous en avons un stock inépuisable, dit Dieu, revenu d'on ne sait où.

- Reste à trouver comment le vendre, dit Berman.

- Et à qui, dit Ragazzi.

- Eh oui, je dis,toujours étonnée d'être mêlée à leur échange, l'ennui, tout le monde en a.

- C'est le mode d'emploi qu'il faut vendre, conclut Dolstein.

- Que s'appellerio Psychanalyse! claironne l'agaçante petite fille de la publicité arrivée à L'Usine sur son cheval d'ennui.

 

27 octobre 2013

Toctoc toc toc

- Mais vous venez d'une carrière d'aliéniste, répond Robert Dieu à Dolstein qui fait oui de la tête, et tout de suite après elle dit

- Maintenant que le monde entier est devenu fou, je dirais plutôt que je suis normaliste.

- J'en tomberais de ma chaise si je ne vous connaissais pas assez pour attendre la suite.

- Bien sûr, je ne vise pas à faire entrer tout le monde dans le moule que nos plus gros clients voudraient utiliser. Je pense que chacun porte sa propre norme, trop souvent sans le savoir. Aujourd'hui, je pense que la psychanalyse est la seule clé utile.

- Chacun sa propre norme...

- L'inventer, la découvrir. La psychanalyse ne peut que la dévoiler, entrebâiller les portes verrouillées, c'est tout, c'est beaucoup.

- Et alors, plus de Morale, dit LVMH Le Lecteur Vivace Mais Hors sujet, Sade, Hitler, El Hassad & Co, salut les copains ?

- D'où vous vient l'idée qu'ils aient été ou soient dans leur réelle et propre norme ? dit Dolstein. 

- Prends ça, LVMH, n'oublie pas que tu n'es pas dans l'Appartement, tu es penché au trou de la serrure.  Pour intervenir vraiment, il faudrait que tu sois un personnage. 

- Et alors, dit-il dit-elle, qu'est-ce que je suis en train de faire sinon prendre place dans la distribution ? et LVMH disparaît avant que j'aie su qui il ou elle...

- Et si, poursuit Dolstein, ils avaient raté leur accomplissement dans une de leurs autres voies ?

- Chercher sa liberté, dit Troudup, c'est pas à la portée de tous, alors la trouver... 

- Vous sortez du bois, mon cher, dit Dolstein.

- Bite et cul, lance-t-il, faut équilibrer, qu'il dit, je veux pas qu'on me pique mon rôle de connard alcoolique. Et tiens, chatte et couille, attrape, c'est ma tournée.

Moi ça me troue. L'Appartement est désormais partout, dedans, dehors, dessus, autour.  Troudup fait un coming out et un Quelqu'un, trop vite nommé peut-être, Lecteur, fait un coming in.

Caramba !! ça bouge vite.

 

4 décembre 2013

Le salon d'Achille

- Mmmmm...

- Hein ?

C'est pas gagné se dit Troudup. Parler de ce qui vient de se passer avec Suzanne, c'est indispensable, mais le faire sur le divan de Paulette Dosltein, ça c'est pas possible.

- Mmmm... dit encore le type.

Merdalors pense Troudup, il lit dans mes pensées, putain ça c'est du psy de compèt'! repense-t-il en lui coulant un regard servile.

- Vous parlez assez fort, dit le type (Achille Concarné, psychanalyste, reçoit sur RV), pour que tout l'immeuble lise dans vos pensées. Achille est dépité d'avoir dû parler, ça pourrait enlever des points sur son permis d'analyser, au moins lui devoir un carton jaune. Heuresement, constate-t-il, l'arbitre dort et le radar est sur répondeur.

Troudup est saisi d'effroi, 

- Qu'est-ce que je fais là, comment je suis venu, où est Suzy, dankelétakon nê ?

Je suis très embarrassée aussi, Achille Concarné, comment ai-je pu donner un tel nom à ce psy ?

- Et pourquoi que je m'appellerais pas Concarné hurle Achille.

- Ah quand même dit Troudup, ça déborde. Et il se réveille dans les bras de Suzy encore entorpée par leur échange de fluides.

Ce n'est pas une réponse à mon embarras mais ça me rassure, ce n'est pas mon choix, c'est le rêve de Troudup.

Cet Achille vient d'ailleurs:

Le salon d'Achille est son point faible

Son point fort aurait été de l'ignorer.

- Houhouhouhou !!!

- Ahhhahhaaaah !!!

Suzy et Troudup se réveillent, la curiosité m'appelle.

 

8 décembre 2013

Mandrakadabra

Flashes, artifices, couleurs, lumières, fumées odorantes et poustouflantes, un vent de rêve souffle sur un air de Carmina Burana, Mandrake apparaît sur la piste du Grand Cirque de Bourg-les-Nains.

C'est un jeune homme blond, frêle et puissant, de cette puissance mystérieuse et secrète des magiciens.

- Y a un truc ! Y a un truc ! hurle un crédule. Il croit à la téléportation, à la perméabilité des mondes, au pouvoir du jeune Mandrake de chevaucher, Yihahh !, les ondes. Il veut savoir comment, c'est tout.

- Y a un truc ! Y'a un tr...

- Flaouff! Bzirg et Schplaff !! d'un haussement de sourcil, Mandrake a évaporé l'homme au truc.

La salle devient d'un coup très silencieuse et

Mandrake est bien embêté

Car il cherche à séduire

Pas à effrayer

- Je ne suis pas encore prêt, soupire-t-il. Dans un geste très élégant il retire son chapeau claque et d'un mouvement souple disparait dans sa cape noire et la cape s'envole.

- Hahhh, disent les gradins encore plus soulagés qu'impressionnés.

Monsieur Loyal envoie les clowns tandis que Mandrake dans sa caravane ouvre un tiroir capitonné de velours rouge dont il sort Le Livre :

Comment se faire des amis, par Le Plus Grand Scientologue ed'L'Univers Connu, (Mandrake est né aux Emouleuses) : Dale Carnegie.

 

 

24 mars 2014

Ski zoo ? Freine !!

- Moi moi moi moi moi

- Qui moi ? je demande.

- Elle, que j'réponds.

- Elle ? Tu veux dire moi ?

- Ben oui, qui d'autre ?

- Je ne sais pas, les autres moi, je pensais.

- La Taulière ? La Patronne ? Marité de Vos K ? K ? Qui ?

- K qui ? 

Et ça tourne en rond entre moi, moi, moi et moi, et bien sûr je finis par me répondre, ah, c'est donc de moi qu'il s'agit.

Suis-je quelqu'une des Gens de l'Appartement, et dans ce cas, qui est mon personnage, où en suis-je et depuis lequel de mes moi devrais-je penser et parler ? Et lequel pourrait me représenter, et quand je dis me, je ne pèse rien, qui sont-ils les je, moi, elle, lui, on?

Remarquons que je ne mets pas de s à moi, même au pluriel, comme si moi était invariable.

- Ah ! Ah ! Ah ! je dis, elle est bien bonne,  moi invariable, moi adverbiaux, moi noms (non ?!) propres, Moi prépositif, moi conjonctif, moi interjectif ! Moi if (moisi), et quoi encore ? 

Et encore, je, moi, elle, lui, on, sont tous des mots masculins, un je, un moi, un elle...

Que faire avec cette grammaire ? Que faire de cette grammaire ? Des dessins ? Des desseins ? Que dire de l'orthographe ?

Bref, nous nous interrogeons, nous autres les représentations possibles (et impossibles) de la Marité de Vos K, la Marité XXX, la X Machine,  la lambda unetelle qui prétend écrire ici, vivre dans L'Appartement et qui pirate jour après jour les avatars de ses personnages pour matérialiser ses personnalités.

Ici, j'aimerais écrire un soupir contenant l'incertitude, la lassitude, le questionnement, la recherche de la vérité et toute la blasitude de qui écrit pour...

Oh ben, oh ça alors, ne serais-je point en pleine crise de métaphysico-littératuro-structuro-oh-oh-oh ? Et cette ponctuation rigide et limitée     mince    qu'en faire    que faire

Damned point d'exclamation ich bin démasqued virgule ich müsse absolutely me remettre à l'ouvrage sur oune ambitiouze project um zu sortir from this impasse.

Et toc point d'exclamation et vlan idem et voilà point

 

 

1 avril 2014

Je ne suis plus comédienne je suis commissaire de police

- L'Orient Express, il passait dans le golfe persique, dit Le Personnage Sans Nom, accoudé au comptoir chez Nono.

Nono s'en fiche du golfe persique, il lui dit ça,

- J'm'en fiche pas mal du golfe persique.

- T'as tort dit Troudup, le persique c'est bon dans les carottes râpées.

Moi, j'avais dit que j'y serais et bien j'y suis. Au moment de remettre l'ouvrage sur le métier, au moment juste où je suis quasiment presque prête à reprendre L'Apocatastase, voilà donc pas que je réalise que mes personnages ne sont plus dedans ?

Ils sont partis faire un tour, j'avais laissé ouverte la porte du manuscrit, ils se sont tous précipités dans L'Appartement et je dois battre le rappel.

Troudup, Fabiola, melle de Lhéry, Nono, Laprune, Chauze, Espérandieu, Phouettard, Louka, et tous les autres encore, et Bondiou, et Misère, jusqu'au substitut du procureur que je dois aller chercher.

Certains ont changé de noms, certains ont changé de vies, et tous, tous, ils ont continué à vivre et sont devenus plus costauds que moi.

Allez, Ho ! Ho ! Holà, tous, retour à la maison, c'est La Taulière qui vous le dit, Marité de Vos K est de retour.

Et bien sûr ils reviennent, pour reprendre le cours de leurs vies, là où elle est née, mais moi, j'ai un fichu trac.

D'ailleurs, d'où est-ce que je sors cette expression de scribouilleuse ? (et scribouilleuse, d'où je prends ça ?) Fichu trac, pourquoi pas mince de trouille ?

Ils reviennent dans l'instant où je les appelle et moi, je traîne les pieds sous prétexte que j'ai vaguement la nausée, le vertige, oui, le trac, avant de m'envoler.

Attachez vos ceintures, éteignez vos portables, les issues de secours sont situées à droite et à gauche de mon cerveau reptilien, elles donnent toutes sur L'Appartement, et sur le vide nourrissant de l'espace libre. A tout moment vous pourrez vous y réfugier (tu parles, comme si j'allais les laisser faire).

Et hop, ça y est, le tapis volant vient de décoller...

 

13 avril 2014

Démo graphies

- C'est dimanche.

- Ben oui.

- Hier, c'était samedi.

- Ben oui.

- Demain, ça sera lundi.

- C'est sûr.

- T'en as pas marre de la routine ?

- Ben, c'est le nom des jours, c'est le temps, on n'y peut rien.

- Voilà, voilà, c'est ça, on n'y peut rien, c'est comme ça, et toi t'en as pas marre, t'en a jamais marre alors.

- Mais t'es tordu mon pauvre, ça va pas dans ta tête, gogol, bouffon, raclure d'évier, pauv' tache, espèce de lundi !

- Ah non, pas lundi, merde, non, pas ça, pas lundi.

Mais qui sont ces deux-là ? 

- Vous êtes qui vous ?

- Parait qu'y a un truc en route, parait qu'y a des rôles, paraît qu'y a des vies à attraper.

- Mais vous êtes qui ?

- Justement, on est personne, on a besoin de mots, on a besoin de situations, on a besoin de vie.

- Eh ben ça y est, vous en avez.

- Ah ouais, ah ouais dis-donc, c'est super! Comment j'm'appelle ?

- T'as l'air d'un gars, disons D'Jack, tu t'appelles D'Jack.

- Et moi et moi, comment j'm'appelle ?

- Toi, tu n'as l'air de rien, fille, garçon, je ne sais pas, qu'est-ce que tu préfères ?

- Ben, chais pas, une fille ?

- Alors, disons Rose, tu parles deux trois langues, à toi de les choisir, tu es pas mal, mais tu pourrais être canon, et puis... et puis...

- Suffit, suffit, merci, pour le reste, je m'débrouillerai.

Dans les périodes où je tourne autour du travail, j'ai toutes les portes ouvertes, alors ça défile, mais comment faire autrement ?

- Ah tiens, bonjour Marianne.

- Bonjour Marité, j'ai besoin de vous parler.

  

30 mai 2014

Eurgh

- Tu sais c'que tu fais ?!

- Qu'est-c'que j'fais ?

- Tu sais pas c'que tu fais ?

- Et toi comment tu l'sais ?

- Comment je sais quoi ?

- Tu sais pas c'que tu sais ?

- T'es complètement marteau.

- Tu sais pas c'que tu dis.

- J'ai rien dit.

- Alors j'ai rien fait.

Je ne sais ni qui est venu ni qui n'est pas venu, je ne sais pas qui sont ces deux-là ni de quoi il s'agit.

Je ne peux conclure que par un Eurgh sincère.

 

29 juillet 2014

Léthé fait chaud

- Caisse ki dit ?

- Hein ?

- Caisse ki dit ?

- I dit rien, l'est en vacances.

- Et alors, les vacances ça rend pas muet.

- Tu veux ki t'envoie des cartes postales ? 

- L'année k'il est parti à Carrhaix ?

- Carrhaix dans l'Oigne ?

- Ouais. Ben il a rien envoyé.

- Nono, tu remets la p'tite soeur s'te plait.

Nono sert, la tête ailleurs.

- Oh ben, dit l'Inconnu, oh ben caisse ki fait suissi !

- Oh là là, dit l'Anonyme, oh là là, eh oh Nono !

Nono se reprend, il a mis l'eau sans le pastis, mince alors qu'il se dit, mince alors ? Il ne sait plus où il est ?

- Excuses, excuses, qu'il dit en ajoutant une bonne dose de jaune par dessus des glaçons ronds, celle-là est pour moi.

Jour de rien au Petit Renard, Batbourg s'est transformé en village de papier, tout est plat, c'est l'été, c'est Léthé.

- Putain d'couille ed merde et pis quoi encore ?  Caisse kelle croit La Taulière, caisse kelle dit non mais quoi et caisse et quoi ? C'est les quat'huit ici, non mais ! Troudup entre au bar et les figurants s'évaporent, un jaune barraqué patron !

Nono sert, fluide et élégant, l'entrée de Troudup l'a remis sur ses rails.

Troudup part demain à Bourg-Lez-Nains, dans le bas Centre, en délégation avec les Souche, Astrid Tayeurt, l'abbé Phouettard et Laprune, le maire. Ils comptent convaincre la maire de Bourg-Lez de se jumeler avec Batbourg.

C'est pas gagné, là c'est ma faute, mais c'est pas gagné. Je me demande d'où sort ce projet de jumelage.

- Du bar à Schoum tiens ! dit Nono. Il me regarde de travers, soi-disant que c'est moi qui aie inventé le Bar à Schoum et tout et tout, sous prétexte que je serais l'auteur mais c'est trop facile de m'accuser de tout, le bar à Schoum peut-être, mais la suite, ce qu'ils en ont fait, c'est pas moi.

- C'est ça, dit Nono, c'est pas de ta faute, tu n'as qu'à le fermer, un bar à Batbourg ça suffit.

- OK si tu changes de nom, Le Petit Renard, ça ne me plait pas.

- Considère que c'est fait.

- Pas La Grosse Lapine, ne me prends pas pour une truffe. A son sourire je vois que c'est exactement ce qu'il avait en tête. 

Je déclare le bar à Schoum fermé, j'entends d'ici les soupirs de soulagement de Melle de Lhéry, et si Nono ne trouve pas très vite le nouveau nom du bar de Batbourg, c'est moi qui le rebaptiserai. 

  

16 novembre 2015

Pour agir contre le terrorisme: le slip propre

Petit conseil pratique contre le terrorisme.

Depuis ma position d'individu, je ne sais pas comment agir contre les terroristes mais je dois faire avec, c'est là.

Il y a une chose que je peux faire, qui me semble à la portée de tous, c’est suivre l’ancienne recommandation de ma mère et sa mère avant elle qui disaient:

- Tous les matins mets un slip propre parce que tu ne sais pas ce qui peut arriver et te conduire à l’hôpital où on te déshabillera et alors un inconnu verra ta culotte.

Bref contre le terrorisme, une seule chose à faire, mettez un slip propre.

 - Elle est bien La Patronne ? demandent Les gens de l'Appartement, entre doutes et sourires.

- Très bien, dit Braise.

- Pas mieux dit Dracula.

- Et moi j' dis, oui, je vais bien, d'ailleurs je reviens. Bonjour Les Gens de l'Appartement, bonjour les Gens, à demain !

 

14 octobre 2019

Retour du retour du retour

J'avoue qu'j'ai eu tort, j'avoue qu'j'ai eu tort...

J'aurais pas dû négliger L'Appartement, j'aurais pas dû laisser de côté tous ses habitants, ses passants, ses voyageurs, ses représentants-placiers, j'avoue, j'ai eu tort mais, mais, mais, si ça se trouve je reviens pour de bonnes ou de mauvaises raisons, peu importe, si ça se trouve j'ai encore des choses à raconter.

C'est grâce à un Brice d'internet et à sa page Facebook, "Jusqu'ici tout va bien", merci Brice.

Alors, bon, disons que c'est mon retour sur scène, la rentrée de La Patronne, de La Taulière, Hello Folk's, i'm back !

 

13 février 2022

Retour de la refoulée

Elle écrivait LN sur un ticket de métro, j'aimerais bien en avoir caché un que j'aurais repêché dans la boîte aux lettres de son destinataire, et non, j'étais petite mais ma main ne passait pas dans la fente étroite.

LN très contente de sa ruse, qui soupçonnerait un ticket de métro ? Je crois qu'il était jaune beige barré de rouge ce ticket et dans un coin les deux lettres au stylo noir, LN. Ça disait je suis là, si tu es libre viens sinon tant pis pour toi.

LN vient de m'envoyer le ticket, je l'ai reçu une nuit passée dans un rêve où je voyageais vers je ne sais où, LN revient, voilà ce qu'il me dit.

- Bonjour Hélène, comment vas-tu ?

- Par les airs, par les rêves, par coeur.

11 juillet 2013

Odeurs, parfums, plaisir d'essences

Les parfums imprègnent l'air de L'Appartement. Ils sont ailleurs pourtant.

Quelque chose d'eux reste là qui fait lien, comme un arc, comme un pont entre ici et là-bas.

Benjoin, myrte et savon de Pilate.

Encens, fleur d'oranger, et ces huiles parfumées qu'on met dans les cheveux.

Thé, bergamotte, et l'odeur âcre et musquée de la crème que le Diable a donné à Marguerite, mélangée à l'enivrant parfums des sueurs de son corps nu.

Et flottant légèrement par dessus tout, les fumées de papier d'Arménie léchant le liège de la chambre de Marcel P.

Moi je suis en Perse, dans les Nuits, et je suis aussi ici, dans L'Appartement. Je respire tout, j'entends tout, musiques d'Orient, de Russie, musiques de chambre, parfums capitons qui m'enrobent et me protègent, comme une camisole de force douce.

-Eh! Eh! lance Troudup depuis l'hamac, faut pas oublier le pastis, parce que que le pastis, c'est la vie aussi, comme le reste.

Oui, l'anis aussi avec le parfum bizarre des glaçons.

 

20 juin 2010

No body knows the trouble

Quoi?

Hein?

J'entends rien.

Où ça?

Non, je ne vois rien.

Oh non, ça ne me fait pas mal, je ne sens rien.

Quelle mauvaise odeur?

Hein? Ah, non, ça sent bon?

Je ne sens rien.

Une muse ? Quelle muse ?

Oh là là ! Qu'on me fiche la paix, je ne sens pas, je ne vois pas, je n'entends pas, je ne comprends pas, rien ne me touche en propre ni au figuré.

A la rigueur peut-on décider de ma sensibilité, et encore, il s'agit de la sensibilité de vos doigts, non de quoi que ce soit de moi.

Vous me demandez trop, on me demande toujours trop, je ne suis que l'instrument des ambitions.

Qui?

Quoi?

Mais vous êtes obtus! Et vous, n'avez aucune excuse, vous avez de quoi penser.

Je suis le clavier, quoi! Le clavier, c'est tout!

J'ai tout ce qu'il faut pour produire un chef d'œuvre mais j'en suis bien incapable.


21 juin 2013

Pas d'excuse.

En Vérité je vous le dis, le temps passe et nous le regardons sans rien voir.

Elastique est le temps et il est plastique aussi.

En langue vulgaire, voici : je reviens, comme si un seul jour s'était écoulé, sans rien à redire ni à rattraper.

Et en effet un seul jour car dans L'Appartement le Temps souffle lent et court, et parfois il s'enroule en lourde pelote et se déspirale en un instant Dzouinggg, dzouinggg... and so on, et parfois il attend, impavide, que Quelque chose arrive. Ce Quelque chose qui un jour créa Quelqu'un qu'on attendit longtemps, longtemps, et peut-être toujours.

Et bien voilà, messieurs dames, jeunes gens, oiseaux hurleurs, vers silencieux, habitants de la terre, objets rampants identifiés ou pas, les animés comme les éteints, voilà, je suis revenue et je vais revenir encore.

- Ah tiens ! soupire Troudup, et ce soupir de Troudup s'étendit très loin, il était plus qu'urgent qu'elle se repointe La Taulière, parce que n'est-ce pas, il fait soif par chez nous, et c'est pas l'eau qu'Il nous fout sur la gueule qui peut soulager La Soif.

- Si ça se trouve, dit Nono du Petit Renard, si ça se trouve elle a eu peur qu'on l'accuse de sous-louer L'Appartement.

- Comme à Frigide Barjot on l'a reproché, enchaîne Fabienne Berman.

- Mais  oui, dit Astrid en observant les étoiles de l'oeil qui ne parle pas, mais oui, elle a pu craindre, à la vue de Mars empalant La Grande Ourse, que Les Autorités lui retire la jouissance...

- ...de L'Appartement, de L'Appartement, dît Dolstein.

Dostein, sybilline comme à son habitude, laisse toutefois percer, oh! discrètement, une joie intense que seuls peuvent percevoir Ceux-qui-entendent-sa-voix, c'est-à-dire Ceux-de-L'Appartement.

Du son de sa voix jaillit le bonheur de retrouver place dans le monde de tous, chez les Vivants, chez les Réels. La joie de quitter l'ombre froide et la solitude du personnage oublié de son Auteur pour la chaleur vibrante des chairs palpitantes.

Et je vous le dis aussi, Moi La taulière, La Patronne, Celle Qui Qui, enfin moi quoi, j'en pense autant.

 

10 mars 2010

Tout prendre.

Marité

Je m'attendais à ce que tous viennent puisque c'est l'espace de tous.

Je n'avais pas prévu cette conséquence, je suis mêlée à la chose, je ne peux pas être seulement témoin, j'en suis: Monsieur Troudup est moi aussi.

Je serais aussi un macho, un homme qui boit, qui promène son chien, et qui l'appelle Léon?

Sans doute. Puisqu'ils sont venus, Monsieur Troudup et Léon, le dire ici.

12 mars 2010

Où sont les Hommes?

Où sont les Hommes!

Où sont les hommes, zhommes, zhommes!

Où sont les zhommes?!

Où sont les Hommes!

Où sont les hommes, zhommes, zhommes!

Où sont les zhommes?!

Où sont les Hommes!

Où sont les hommes, zhommes, zhommes!

Où sont les zhommes?!

Où sont les Hommes!

Où sont les hommes, zhommes, zhommes!

Où sont les zhommes?!

Et di et da

Et la la la la la

Et la la la

12 mars 2010

Qui est-ce?

Alors que j'étais très occupée, atroce et despotique, à  planter dans mon crâne incliné le drapeau noir, j'ai entendu chanter à tue-tête dans un coin de l'Appartement.
Le temps que j'arrive, plus  personne.
C'est une voix de femme, ou d'homme qui va dans les aigus, une voix que je suis sûre de connaître mais que je n'ai pas reconnue, trop occupée par mes lamentations humides.
Elle venait de la cuisine, le Blog habite là pour l'instant, pour cause de bugs et virus et je ne sais quoi qui l'a fait déménager dans une autre machine, qui se nomme La Réforme.

Mais qui est-ce? Braise? Rachel Zukolowsky? Frida? Alice? Hélène? Elie? Paolo? Ou Celle-qui-crochète?

Elles et eux ont l'usage d'un homme et n'en ont pas, ou pas tout à fait, ou pas vraiment.

Bref, je ne sais pas qui hurlait sa joie de la chasse à l'homme dans la cuisine, mais ça m'a sortie de l'espace sombre et froid où j'attendais mon virus.

Merci à la chanteuse ou au chanteur!

Mais c'est qui?
Et c'est sous mon nom qu'on poste!

1 juillet 2013

Amibe ascendant Terrien

Astrid vient d'apprendre la découverte de deux planètes hors du système solaire. Deux planètes avec leur équivalent soleil, leur équivalent air, deux planètes où la vie humaine serait possible.

Elles sont très loin, mais elles existent. 

- Ah dis-donc, pense Léon, le chien de Troudup, ah dis-donc !

- Quoi dis-donc, répond Troudup, c'est tout ce que tu trouves à dire ? des Terres de rechange, c'est pas rien alors c'est quoi, pense-t-il en sourdine, mais Léon entend quand même.

- C'est pas rien mais c'est quoi ? Je préfère dis-donc dis-donc, aboie Léon, vexé.

- Dis-moi Astrid, dit Troudup à l'astrologue officielle de Batbourg, ça veut dire que si un jour y a des bonhommes là-bas, on aura des nouveaux signes astrologiques ? Genre Cafard ascendant Terre ou Amibe ascendant Mercure ?

A ces mots, un petit coeur se met à battre très fort là-haut. Les six pattes ventousées au plafond, Zarbi La Mouche a la prescience de son avenir.

- Si un cafard peut avoir un destin, si une amibe peut coiffer un bonhomme, alors moi ? Moi ? MOI ?

Astrid est sidérée, ces deux planètes ouvrent un horizon inversé, un champ illimité dont elle ne peut même pas embrasser le concept.

- Si tu peux pas l'embrasser, dit Troudup, mets-y les mains.

 

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Marité de Vos K
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